Mon métier de masseuse

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CHAPITRE I

Je m'appelle Alizée, et ma vie a pris un tournant auquel je n'aurais jamais pu penser. Quoique, elle avait déjà été sacrément chamboulée depuis que je m'étais séparée de mon conjoint quelques mois plus tôt. Mais là, j'avais l'impression de vivre dans un film et que j'en été l'actrice principale. 

 

J'étais à la fois désorientée, mais sereine quant à la finalité des événements. Je me sentais sûre de moi et malgré la séparation, j'aimais dirigé ma vie comme je l'avais fait jusqu'à présent et cette fois-ci je prenais des risques, ce qui n'était pas dans mes habitudes. J'avais découvert à 39 ans les joies des incertitudes et la vie sans préméditation. Dans mon appartement où je vivais, des post-it se chevauchaient les uns sur les autres. Une liste de course recouvrait un rendez-vous chez le banquier, un rendez-vous chez le bijoutier était placardé sur la hotte de la cuisine, et d'autres s'entremêlaient sur le frigo. Alors oui, ça me permettait de bien remplir mes journées, mais bon sang, qu'elles étaient monotones. Je savais, le matin, quand je me levais tous ce qui pouvait m'attendre durant cette journée, jusqu'au soir, quel plat j'allais manger... 

 

Depuis notre séparation avec Sancho, les enfants avaient quitté la maison que nous avions vendus. Cela faisait un peu tôt pour s'émanciper. La plus jeune, Anissa qui venait d'avoir 19 ans faisait des études en médecine, comme j'avais pu le faire auparavant. Elle vivait avec son petit copain dans Paris mais pas dans le même arrondissement que moi, la faculté étant bien plus au nord de la ville. Je lui versais de l'argent tous les mois pour qu'elle puisse étudier plus librement et son père en faisait de même. Le plus âgé, Florian, avait 21 ans, bientôt 22. Lui, il était partit à Troyes, un peu plus dans le sud parce qu'il travaillait dans une grande entreprise de bricolage qui était tenue par le père de son meilleur ami. Il avait un appartement, une voiture de fonction, et quelques avantages. Mais il était toujours célibataire, car il n'arrivait pas à s'attacher à une seule fille. Un peu comme le papa !!!  

 

Sancho, il portait bien son nom celui-là, m'avait dit Pauline, ma meilleure amie, il avait vraiment le sang chaud... C'est d'ailleurs pour ça que l'on s'était séparé. Un italien, bien bronzé, qui m'avait donné deux beaux enfants, mais qui au fil du temps se permettait des extras. Leur papa avait pris la direction de Sochaux, où il travaillait comme commercial pour un constructeur automobile français de renom. Il avait refait sa vie avec

 

une femme que je plaignais déjà... On ne se parlait plus, mais il avait gardé le contact avec les enfants, et il était toujours là en cas de besoin pour eux. 

 

J'ai bien dit pour eux ! Parce que moi, il m'avait laissé dans de beaux draps !! On avait acheté une magnifique maison aux abords de Paris. Il était convenu, comme nous n'étions pas mariés que l'on achète la moitié chacun, chose que l'on a fait. Sauf que lui, avec son salaire plein de primes à pu payer d'un coup, alors que moi il a fallu que je fasse un crédit sur 10 ans pour payer la dernière partie. En soi, c'était logique que je participe aussi à cet investissement qui permettait de matérialiser notre engagement dans la vie à deux. J'avais une rémunération convenable pour une vie de famille à Paris avec mon métier de masseuse-kinésithérapeute. Mais seule, j'avais vite compris que ce ne serait pas facile. Je savais en le quittant que je passerais une période un peu difficile et je comptais sur ma ténacité pour rembourser les cents mille euros de crédit qui me restais. 

 

En plus de mon métier de masseuse-kinésithérapeute, je cumulais un emploi de serveuse le week-end, dans une brasserie qui était tenue par l'amoureux de Cécile, une amie de longue date qui connaissait ma situation et qui étaient prête, elle et son mari à m'aider. Ils allaient très bien ensemble tous les deux. Elle, mignonne comme tout, du haut de son mètre cinquante huit, avait toujours la bougeotte, elle le dynamisait parce qu'il en avait besoin de temps en temps. Et lui, un africain noir, très grand, qui avait un bon sens de la gestion, mettait l'ambiance dans les soirées et savait l’apaiser de par son calme naturel. C'est Moussa qui avait renommé la brasserie « Saoul et Tropiques », en souvenir d'un petit bar qu'il côtoyait plus jeune à Dakar. 

 

On avait calculé ensemble qu'il me faudrait au moins 9 ans de travail intensif pour que je remette mes compteurs à zéro. Et Cécile s'était arrangé pour que tous les pourboires me reviennent lorsque je travaillais. Elle était géniale, et je ne savais pas encore comment je pourrais la remercier. En attendant, elle me disait de travailler comme je savais le faire et m'avait fait savoir que d'avoir une jolie serveuse comme moi, souriante et efficace, leur rendez déjà d'énormes services. C'est vrai que j'étais plutôt jolie pour mon âge, j'étais châtain très clair, élancée, dynamique, toujours bien coiffée, un trait noir sous les yeux pour appuyer mon regard, une paire de boucle d'oreilles avec une petite pierre précieuse de chaque côté. On ne sait jamais, si l'homme de ma vie se pointe, il fallait que je sois prête. Et

puis c'était dans ma nature d'être coquette. 

 

Un samedi soir, vers 22 heures 30, après le service, je donnais rendez-vous à Pauline dans la brasserie où je bossais. On aimait se retrouver en fin de semaine pour échanger. On parlait de tout et de rien. Plus souvent de tout. Il est vrai qu'on faisait une sacrée paire de pipelettes. Ce soir, c'est elle qui amorçait la conversation, il faut dire que je n'ai pas eu le temps de lui dire bonjour. Elle était arrivé avec un grand sourire en se jetant sur une chaise de la terrasse : 

 

 _ Il faut qu'on parle Ali ! 

 

D'habitude, elle me racontait ses conversations avec les clients de la pharmacie, qui étaient parfois très farfelus. Des jeunes timides qui ne savaient pas quels préservatifs achetés au gros pervers qui voulait les essayer de suite... Mais là, elle allait m'annoncer quelque chose de plus joyeux :  

 

_ Commande 2 mojitos et je te dis ce qu'il en est ! 

 

Je m'exécutais, pressée :  

 

_ Moussa ? Tu nous fait 2 mojitos s'il te plaît ? Alors ? Alors ? insistai-je. _ Tu te souviens le tableau tout moche qui était dans le grenier ? _ Vaguement, je sais que tu voulais t'en débarrasser ! 

 

_ Eh bien, accroche-toi, je l'ai fait estimer par un professionnel, et il s'avère que c'est un vrai ! Je ne me rappel plus le nom du peintre, et on s'en fiche d'ailleurs ! Il est partis aux enchères pour tu sais combien ??? 

 

Je n'ai même pas eu le temps de répondre à la question, qu'elle me lança son prix :  

 

_ Quarante mille euros ! 

 

Ses yeux s'écarquillaient aux notes de cette somme. 

 

_ Wahou ! En effet, c'est un joli montant ! Tu vois tu as bien fait de ne pas le jeter. 

 

Elle renchérie toute excitée :

 

_ Oui, mais là où ça deviens intéressant, c'est qu'on en a parlé en famille, et on s'est dit qu'on allait te prêter cet argent, car plus vite tu auras remboursé ton crédit, et moins tu auras à payer d'indemnités, et en plus, tu auras tout le temps pour nous rembourser par la suite ! Qu'en penses-tu ? 

 

J'étais un peu choquée, et j'avais l'impression de ne pas trop avoir le choix de la réponse. Je savais qu'elle était prête a faire beaucoup pour moi, mais là, je ne savais quoi dire. Je lançais sans réfléchir :  

 

_ Je prends ça pour une déclaration d'amour alors ? 

 

J'avais l'impression qu'elle était encore plus heureuse que moi. On s'enlaçait un moment et elle me secouait de droite à gauche, pour me montrer son contentement. 

 

En rentrant chez moi, j'avais la conviction que ma situation allait s'améliorer plus vite que prévu. Je sautillais de joie dans la nuit froide de cette fin d'année, riche en rebondissements. La pluie fine qui s'accumulait sur mon chapeau formait des gouttes qui, quand elle étaient trop lourdes, tombaient sur mon visage. J'avais un grand sourire et je me languissait de me mettre au chaud. Je repensais à mes enfants, à Pauline, j'imaginais à quel point ils seraient contents de cette nouvelle. Il me revenait cette phrase en regardant les nuages sombre : « aide-toi et le ciel t'aidera ! ». Et en effet, je me sentais soutenue comme rarement. 

 

Le lundi qui suivait, je me rendais au cabinet pour mon métier de prédilection. L'avantage d'avoir vendu notre maison, c'est que j'avais trouvé un appartement à quelques rue de mes boulots.  

 

C'est ce jour-là que des choix importants se sont présentés à moi. J'étais vêtue comme souvent, d'une jupe noire qui m'arrivait sur les genoux, d'un chemisier blanc a peine échancré, et un ruban assorti me tenait les cheveux. Dans cette fraîcheur hivernale, j'avais sortie mon manteau trois quart. 

 

Je passais une matinée comme beaucoup d'autres, et l’après-midi changea la donne. Sur ma fiche, le patient suivant s'appelait Tim Brock. Il avait 42 ans, était architecte, américain et célibataire. Cela faisait 2 mois qu'il venait au cabinet pour de la rééducation suite à un accident. Ma collègue de travail était partie en vacances, alors j'avais repris son dossier.

 

Quand j’eus fini avec le client précédent, je le vis arriver en boitillant légèrement. C'était un homme charmant, assez grand, brun, avec un large sourire, qui avait un fort accent anglais. Je le sentais plutôt à l'aise, et après avoir discuté de son état de santé, je lui demandais de se mettre en caleçon et de monter sur la table de massage, en se positionnant sur le dos.  

 

Il m'arrivait, il est vrai, d'avoir une pensée parasite quand un bel homme se pointait dans nos services. Cela ne durait jamais longtemps, mais je remarquais, que depuis 3 mois que je n'avais plus touché un homme, ces pensées se faisaient plus insistantes. Je restais très professionnelle et maîtrisait ces dernières. 

 

Durant le massage que je lui prodiguais sur les cuisses et la poitrine, j'appris qu'il était en France six mois pour une formation de perfectionnement dans son métier et qu'il s'était fait percuter par un scooter alors qu'il attendait son taxi. Ses fractures des côtes et du genou étaient guérit mais il avait besoin d'une bonne rééducation.  

 

J'avais pris soin de mettre une serviette blanche sur son bassin, pour recouvrir son caleçon. C'était une marque de fabrique de la maison que de respecter la pudeur des clients et des employés.  

 

Après quelques minutes de massages en profondeur sur les cuisses, une bosse apparut sous la serviette. C'est quelque chose auquel nous étions confrontés mes collègues et moi. Cela n'arrivait pas souvent car la plupart du temps la gêne empêche ce phénomène de se produire, mais lui avait l'air à l'aise...  

 

Je feignit de ne pas voir, lui demandais de se mettre sur le ventre pour continuer, et d'habitude, cela suffisait pour calmer leurs ardeurs. Quand je lui demandais de revenir à la position initiale, je vis que le bougre n'avait pas déchanté. Il était même plus virulent. J'étais gênée, mais pas plus que lorsqu'il me proposa de lui rendre service pour faire diminuer la pression qui s'exerçait sur son caleçon ! 

 

Ma réponse fût directe, on était dans un cabinet médical, et il existait d'autres métiers voués à satisfaire ses attentes. Même s'il était attirant, et que j'étais souvent émoustillée ces temps-ci, ce n'était ni l'endroit, ni le moment. 

 

Après avoir été élogieux, il me demanda si j'étais prête à faire une exception, et à cumuler « two jobs », si lui-même me rémunérait à hauteur de mes charmes. Je hochais la tête de gauche à droite pour montrer mon désaccord, tout en me retournant vers mon bureau. Là, dans ces quelques secondes de réflexion, j'avais fait une liste des points positifs et négatifs qui s'exposaient à moi. Et ma conclusion fut tout autant rapide : 

 

 _ Combien ? Dis-je en me retournant une nouvelle fois. 

 

Son visage s'adoucit : 

 

 _ j'adore sentir vos mains sur mon corps. 150€ ? 

 

Je plissait les yeux, m'avançait doucement vers lui : 

 

 _ C'est ça le prix de votre fantasme ?  

 

A son air, j'avais touché un point sensible. Et à son prix qu'il m'annonçait il était très généreux, ou très très sensible :  

 

_ 500 ? 

 

_ ça reste entre nous ! Lui chuchotais-je. 

 

Il acquiesça lentement en me fixant dans les yeux, son sourire avait disparu, comme s'il prenait mes menaces très au sérieux.  

 

On était à la moitié de notre entrevue mais je ne voulais pas risquer d'être surprise. Je vérifiais que la porte était bien fermé, me mis dos à lui pour ne pas lui montrer mon visage durant l'acte, lui qui était toujours allongé, attendant mon engagement, et je passais mes mains sous la serviette. Mes ongles descendaient sous l'élastique de son boxer, et je me faufilais jusqu'à son érection. Il fit un mouvement réflexe du bassin quand j'entrais en contact avec sa peau. Je saisissais son sexe et commençais à le masturber lentement. Je sentais qu'il prenait du plaisir dans ces vas-et viens appuyés. 

 

Pour augmenter les sensations, je passais mon autre main sous la serviette, qui allait aider sa jumelle. Son plaisir s'accentua, continuant à le malaxer, caressant son gland humide. Chaque goutte qui sortait rendait

l'excitation plus intense. Ses petites perles qui cassaient entre mes doigts, mouillées mes mains, et accélérées les mouvements de glisse chaudes et cadencés. J'arrivais presque à apprécier ce moment où je me laissais allez. 

 

Dos à lui, j'étais dans ma bulle, c'était la seule façon de me cacher, un peu comme si j'avais honte, ou que je ne voulais pas assumer pleinement.  Puis, dans un long souffle, il se tendit, pour finalement, se relâcher totalement. 

 

J'essuyais son plaisir sur la serviette, lui posais une boite de mouchoirs sur la table et allais me laver les mains. Il s'habilla, sortit ses billets et les posa sur le bureau. Nos regards ne se croisaient plus, et il quitta la salle de massage sur un au-revoir d'une belle douceur. Je me précipitais pour ranger l'argent dans mon sac à main, je nettoyais la table, jetais les mouchoirs et mis la serviette au sale, je ne voulais pas laisser de traces de ce rendez-vous. Petit à petit, je réalisais ce que je venais d'accepter. En soi, j'étais célibataire et je venais de gagner 500 euros de l'heure avec un petit plaisir. 

 

Ce qui me dérangeais plus, c'était d'être au travail. Je risquais la faute grave ! En sortant du boulot, je choisissais de ne pas en parler pour le moment à Pauline, qui m'aurait sûrement fait la morale. Son mari était sa première relation, son métier le même depuis le début de sa carrière... Elle avait tout réussi, et je savais que je n'avais rien a dire si elle venait à me sermonner.

 

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CHAPITRE II

 

Le week-end suivant, Pauline me rejoignait à la brasserie. Elle m'annonçait qu'elle venait de me faire le virement de la vente du tableau sur mon compte. Je me sentais comme une petite fille qui cachait une bêtise à ses parents. Tout le monde m'aidaient, et je n'avais pas le droit à l'erreur. Je la remerciais en lui offrant le repas, puis elle m'invitait à sortir avec deux de ses amies pour aller danser, se vider l'esprit, et fêter ça ! Les choses allaient bon train, j'en avais aussi envie, alors nous sommes aller rejoindre ses copines, et nous avons fait la fête jusque tard dans la nuit.  

 

La semaine suivante, je me rendais au travail, sous une pluie battante. J’appréhendais de revoir mon client spécial. Je m'étais fait toutes sortes de scénarios. Peut-être qu'il aurait eu honte et ne se pointerait plus au cabinet, ou au contraire qu'il n'allait pas s'arrêter là... A cet instant je ne savais pas comment j'allais réagir à notre nouvel entretien. Au fond de moi, je n'attendais plus rien de cet homme et j'espérais la même chose de son côté. 

 

Je m'installais dans ma salle de massage. Je déposais mon manteau à l'entrée et je laissais égoutter le parapluie à côté de ma veste. J'étais une privilégiée dans ce métier. Avoir une pièce par kiné était assez rare, surtout dans une ville comme Paris. J'avais décoré l'intérieur de couleurs claires. Les murs étaient blancs, et quelques tableaux asiatiques donnaient de la plénitude au lieu. La table de massage était verte, plus foncée que les plantes qui s'étiraient vers la lumière, et apportaient de la gaieté. Quelques bibelots ornaient la table en verre qui me servait de bureau.  

 

Tim arriva, il me salua comme la première fois. Et j'en fit autant. Je lui demandais de se mettre en place. Et je procédais à des massages pour décontracter ses muscles.  

 

Il y avait très peu d'échange aujourd'hui, mais il cherchait mon regard. Avant la fin du massage, il me pris par le poignet. Mon cœur fit quelques battements significatifs du stress qui m'envahissais. Je me disais qu'il allait encore oser … Et en effet, il me suggéra dans un mauvais français:  

 

_ Le double pour une vrai gâterie ! 

 

« Bon, là les choses sérieuses commençaient » me disais-je. C'était si facile de refuser, mais j'avais besoin de tunes. Et qui plus est, cela faisait des

années que je travaillais dure pour gagner ma vie, alors passer à côté d'une manne d'argent aussi facile, c'était clairement offenser l'énergie qui m'aidait à m'en sortir. Un client plein de pognon, on en croisait pas tous les jours non plus …  

 

Porte fermée, j'acceptais de flancher pour la dernière fois. Je transférerais son dossier à un collègue masculin le lendemain, comme ça il n'y aurais plus de tentation de sa part et plus de problème dans notre société. J'étais en train de me convaincre que je pouvais faire don de moi, sans que je ne me manque de respect. En effet, j'étais consentante, il faut dire qu'il était assez mignon, et j'étais payée comme une femme de luxe. Rien a voir avec de la prostitution... Je voulais faire vite et bien. 

 

Debout, je lui tournais le dos encore une fois, et il avait interdiction de me toucher. Je soulevais la serviette blanche, descendais son boxer. Je voyais son sexe pour la première fois, et mes sensations tactiles de la semaine dernière ne m'avait pas trompé. Mère nature lui avait offert un corps à la hauteur de ce que les femmes peuvent prétendre. Je me penchais sur ses attributs, une main enveloppait la base de son sexe et je commençais les sucions. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eue ses sensations là, de douceurs dans la bouche, mais je ne prenais pas trop le temps pour apprécier mes caresses.  

 

D'après ses respirations étouffées, Tim était ravi de faire connaissance avec ma langue, ce que je comprenais tout à fait. Je descendais le long de son sexe, la bouche pulpeuse, dans un climat aride. Mes lèvres venaient buter contre mes mains quand je ne maîtrisais plus totalement la descente, dans une position qui n'était pas des plus adéquat.  

 

Je salivais beaucoup, et ne prenais pas toujours le temps d'avaler le surplus que je laissais dégouliner sur son ventre. J'avais rien perdu de mes talents, et me surprenais à apprécier tant la jouissance de Tim que mon massage personnel.  

 

Après quelques instants, il s'accrocha aux bord de la table … Et je disparus dans l'instant pour évacuer sa semence dans le lavabo avec classe et élégance, deux adjectifs qui me caractérisaient, même dans des situations délicates.

 

A mon retour, Tim finissait de s'habillait, une liasse m'attendait sur mon bureau. Je lui annonçais que je ne m’occuperais plus de lui et qu'il fallait qu'il se taise à tout jamais. Je le sentais déçu mais il avait compris le message.  

 

Le soir, je ne pouvais plus garder ce secret pour moi. J'invitais Pauline à venir manger à la maison en lui expliquant que j'avais quelque chose de très important à lui dire. Nos retrouvailles furent comme à leur habitude chaleureuse, et elle ne perdit pas de temps pour connaître les raisons de sa venu : 

 

_ Tu voulais m'annonçais quoi ? 

 

Un peu gênée, je m'efforçais de lui dire la vérité, elle qui avait toujours était de bons conseils pour moi. Forcément sa première réaction n'était pas tendre. Elle sous-entendait que maintenant j'avais trois métiers différents, que je risquais gros au cabinet si on me prenais en flagrant délit ; et si je pensais à l'image que je donnais à mes enfants...etc... 

 

Son discours était filtré par la peur, mais je pouvais la comprendre. On s'était expliqué tout le long du repas et j'avais réussis à la rassurer, en lui faisant comprendre que c'était sous le coup d'une pulsion, d'un plaisir coupable. On en avait conclue que si je devais revoir cet homme, ce serais de manière plus réfléchie. Mais pour moi c'était tout vu, j'avais bien profité de cet américain et de son argent. Je voulais passer à la suite.

 

CHAPITRE III

 

En cette fin de semaine, Moussa avait organisé un concert privé « Saoul et Tropique ». Il s'attendait à ce qu'il y ai une grande affluence. Et dès mon arrivée vers 18h je constatais que les places étaient quasiment toutes réservées. J'étais en forme, et je commençais le service dans la joie et la bonne humeur. Cécile me disait que je trouverais peut-être l'homme de ma vie dans une soirée comme celle là, mais je lui répondais toujours que ce n'était pas le moment, et que j'avais d'autres préoccupations. 

 

J'apportais les apéritifs à la table 9 et de nouveaux clients s'étaient installés derrière. En me retournant pour prendre cette nouvelle commande, je marquais un temps de pose :  

 

_ Bonjour... euh... Bonsoir messieurs, qu'est-ce que ... je vous sert ? 

 

 Lançais-je déstabilisé aux deux garçons que je ne connaissais pas, sans regarder le troisième qui n'était autre qu'un client de la veille répondant au doux nom de Tim.

  

Il me suivait, c'est sûre. « C'est un pervers, un fou... il va me harceler ! » Dans ma tête, je bouillonnais, je ne savais pas trop quoi faire. Je donnais la table 10 à Cécile, un peu râleuse pour le coup, mais finissais le service désordonné. A la fin de la soirée, quand le restaurant s'était vidé, Cécile vint me voir. Je pensais que j'allais me faire réprimander pour mes écarts de ce soir, mais dans la surprise la plus totale, elle me tendit un bout de papier :  

 

_ Tiens ! c'est un beau gosse de la 10 qui te donne son numéro. J'ai pas tout compris, il parlait à moitié anglais... 

 

Elle me tourna le dos dans un couinement de talons, avec l'un de ses plus beaux sourires. 

 

Bon, comme je n'étais pas du genre à faire traîner les choses, je filais chez moi, pris une douche en quatrième vitesse, me glissais sous les couettes avec mon téléphone, et j'espérais avoir un échange dès ce soir. 

 

Dès mes premiers textos, je compris qu'il attendait lui aussi un dialogue, et au vu de nos premières expériences, c'était plus facile d'échanger par SMS. 

 

D'après mes calculs, il ne lui restait plus qu'un mois en France avant de devoir rejoindre son pays. Moi, je ne m'étais pas étendue sur ma situation amoureuse mais il avait bien comprit que j'étais disponible, à priori tout comme lui. 

 

Ce qu'il ne savait pas c'est que je n'étais pas prête à vivre une amourette de quelques jours avec un quelqu'un, et je me gardais bien de lui dire. Je n'avais pas envie qu'il disparaisse « au petit bonheur, la chance ... » Mon prochain texto était très ouvert, mais j'attendais une réponse nette et précise :  

 

_ Qu'est-ce que vous attendez de moi ? 

 

Il répondait dans la minute : 

 

 _ Je cherche à partager des moments intimes avec une personne qui me plaît et me correspond. Et comme vous travaillez beaucoup, j'ai conscience de pouvoir convaincre plus facilement qu'avec uniquement mes atouts physiques ! 

 

Il m'avait cerné, c'est sûre. Je reprenais :  

 

_ C'est moi qui fixerais les conditions. 

_ OK 

« Ah ! » m'exclamais-je, la réponse que j'attendais. « Si tu me veux, il va falloir payer Mister Brock ! » dis-je à voix basse en pianotant sur les touches tactiles : 

 _ Je n'accepterais que les rendez-vous dans un hôtel 3 étoiles minimum. _ Ensuite ? 

_ Je ne veux pas avoir à faire directement à vous... Si je le fais, ça me coûte de ma personne... Vous vous banderez les yeux à mon arrivée jusqu'à mon départ de la chambre ! 

Là, j'attendais sa réponse avec impatience. Si il était prêt à accepter ça, je pouvais tout obtenir de lui … 

_ Ensuite ? 

Je prenais ça pour un oui bien entendu ! Je cherchais aussi à me protéger au travers de mes requêtes... 

_ Pour que vous n'ayez aucune emprise sur moi, je vous attacherais. _ La liste est encore longue ? Répondait-il. Je sentais son impatience... _ Cela va dépendre de votre rémunération. Rétorquais-je. _ 2500 

 

Ah ! Quand même ! Il me payait vraiment comme une femme de luxe ! J'avais l'occasion de gagner un salaire en une soirée, et sans même dormir dans son lit... On en venait à organiser un rendez-vous. Il était convenu que dans les ébats, j'étais libre de faire ce que je voulais, mais en contrepartie, si il n'était pas satisfait, il ne me recontacterait plus. Je n'avais rien à perdre. Je lui confirmais cependant que l'on ne se reverrait plus au cabinet de kinésithérapeute.  

 

Tout m'avais l'air bien ficelé. On venait d'échanger pendant plus d'une heure et mes plans se déroulaient à merveille. Je n'avais plus qu'une seule angoisse, celle de ne pas être à la hauteur le soir de mes obligations.

 

auteur : Arkan - lire la suite


Les commentaires

arkan à 11:16, le 4 mai 2022


désolé pour la mise en page qui a bougé, cela rend la lecture un peu haché...

MrAndromaque à 03:33, le 5 mai 2022


Arkan ton récit est très bien amené en espérant lire une suite, merci de ce partage

arkan à 07:48, le 5 mai 2022


Merci beaucoup. Évidemment, je vous offrirais une suite...

MrAndromaque à 17:38, le 5 mai 2022


Dans l'attente alors

Lilviolette à 08:59, le 16 mai 2022


Ton histoire m'a plu. Vivement la suite ;) merci pour ce partage

arkan à 08:34, le 1 juin 2022


merci, la suite est prévue pour ce weekend. Je n'ai pas pu avant...


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