Femme à partager

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CHAPITRE I

Omar, un jeune de 38 ans, célibataire endurci. Il déborde d’énergie et d’entrain. Il était superviseur dans un grand chantier chargé de la réalisation d’un tronçon d’autoroute. Il adorait son travail, il se donnait cœur et âme à l’entreprise des travaux. Il avait un ascendant extraordinaire sur ses subordonnes. Il a pu créer un esprit d’équipe indéfectible et une cohésion à toute épreuve. Chaque fois avant le début du shift, il rassemblait les ouvriers pour un conditionnement mental, qui définit l’objectif à atteindre et les délais de réalisation. Sa stratégie était payante. Son équipe était le fer de lance de l’entreprise. Elle faisait des jaloux parmi les autres superviseurs. A la direction, Omar était très apprécié, il bénéficie des primes de rendement et de lettres de félicitations plus que ses confrères.    

Le bitume était au cœur de son existence. Il ne pouvait concevoir sa vie sans le travail au chantier. Lors de ses jours de repos, il se donnait une trêve. Avec quelques amis, ils faisaient la tournée des Ducs, dans les night-clubs, jusqu’au petit matin. Omar fini généralement dans les bras de sa favorite Hasna, une Escort girl. Sa vie était ainsi tracée. La seule dérogation à la règle, c’est lorsqu’il projette de visiter sa famille, qui habite à deux heures de route de son lieu de résidence. Il était l’aîné de la famille, qui se compose du père retraité, de la mère et 3 autres frères et sœur. La famille menait un train de vie moyen. Omar était très généreux, il subvenait aux besoins des parents et de la fratrie. Ses visites par intermittence étaient vécues comme une fête. Omar comblait tout le monde de cadeaux. Le coffre de sa voiture débordait de paniers chargés d’aliments de toute nature. Après le diner,  Omar, prenait seul un verre de thé à l’absinthe, lorsque sa mère est venue s’installer à ses côtés.

-Mon fils, je voudrais m’entretenir avec toi à propos d’un sujet qui nous tracasse tous. Ton père et moi nous sommes au crépuscule de notre vie, on attend plus rien, sauf voir nos petits fils. Mon fils tu ne manques de rien, sauf d’une raison de vivre, à part le chantier. Tu dois penser à fonder une famille, c’est dans la nature des choses.

- Mère tu m’as pris au dépourvu, je ne m’attendais pas à ce discours. Mon travail est très exigeant, je n’ai ni le temps ni la force pour partager ma vie entre famille et travail. Je ne pense pas qu’une femme puisse supporter de vivre à ce rythme infernal.

- je veux uniquement ton aval et moi je me charge du reste.

- ok, mais ne m’en veux pas si ça foire.

Omar, a repris le cours tumultueux de sa vie, partagée entre le chantier et les soirées arrosées. Un soir alors qu’il savourait une bière dans son appartement, après une journée laborieuse, son téléphone sonna :

Bonsoir ma mère est ce que tout va bien?

Oui tout va bien mon garçon, je t’appelle au sujet de notre conversation le mois dernier,

Ah, je me rappelle, il y’a du nouveau?

C’est l’objet de mon appel. Nous avons trouvé la fille qui te convient. Elle a toute les qualités aussi bien physiques que morales. D’ailleurs ta sœur va t’envoyer sa photo sur ton whatsapp.

Je fais confiance à ton gout et ton flaire.

-  je vais faire le nécessaire, de ton côté tiens-toi prêt pour rendre visite à la famille de la jeune fille.

- je vais de ce pas revoir ma garde-robe, j’aurais certainement besoin d’un nouveau costar et de nouvelles chaussures pour donner bonne impression. Dès que vous aurez établi le contact et fixer le jour de la visite, aviser moi au moins 4 jours à l’avance, pour que je puisse prendre mes dispositions.

- enfin Dieu va exhausser mon vœux, je l’implore aussi de me donner le temps de voir mes petits-enfants. Prends soin de toi Omar et à bientôt.

Ramolli sous l’effet de l’alcool, Omar, lâcha les brides de son imagination. Le signal de son portable le ramena sur terre. C’était un message de sa sœur. Une image souriante le regardait de l’autre côté de l’écran, c’était sa promise. Un texte était joint à la photo, ou figure quelques renseignements de la fille. Elle s’appelle Chams, âgée de 24 ans, taille 1,68, étudie à l’université des beaux-arts.

Omar, aux pensées mousseuses, déchiffrait le regard énigmatique de Chams. Ses yeux d’émeraudes brillaient comme un soleil d’été. A partir de ce visage angélique, Omar commençait à dessiner le portrait de Chams, qui a envahi son âme. Il était colonisé par l’esprit de Chams, qui a spolié sa volonté et sa raison. Il venait de découvrir la femme l’authentique. Au travail, Omar totalement dévoué à l’ouvrage est à présent partagé entre devoir et passion.

Un soir, sa mère le contacta pour lui annoncer la date de visite de la promise, prévue  la semaine prochaine, le vendredi jour béni. Omar, animé d’un sentiment aux contours indéfinis se retrouve désarmé devant cette situation. Il vivait heureux dans sa claustration qui préserve et cache ses penchants pervers et orgiaques. Il a toujours violé les règles morales et les codes de conduites imposées par la société. À présent il sera enclin à se reconstruire dans un cadre formel qui obéit aux dogmes fondateurs des relations humaines.

Il déposa sa demande de congé à la direction qui lui a accordé une semaine au lieu des deux demandées. Il a rejoint sa famille pour superviser les préparatifs en vue de donner le plus de chance à la concrétisation de son projet. Il a remis à sa mère un pactole et la liste des cadeaux à acheter pour sa future belle famille. Le vendredi, Omar, prenait la route abord de sa luxueuse voiture. Au siège passager, son père, la barbe blanche, vêtu d’une belle Jellaba murmurait des prières, le chapelet à la main. Sa mère et sa sœur occupaient les sièges arrières.  Suivant les indications de son GPS, il s’arrêta devant une villa somptueuse. Ils furent accueillis avec une réelle allégresse. Le salon aux dimensions imposantes était bondé de la famille de Chams. Un repas copieux était servi aux invités. 

Chams, est apparu accompagnée de sa mère. Omar est paralysé par sa beauté angélique, son trouble ne passait pas inaperçu par sa mère.  Elle  avançait avec une démarche pudique, tète baissée et s’installa à coté de Omar. Elle était vêtue d’un caftan bleu azur et chaussait des babouches brodées avec du fil d’or. A la tombée de la nuit, Omar et sa famille retournait satisfait chez eux. La fête du mariage est prévue dans un mois.

Omar, a remis à neuf son appartement pour le rendre conviviale et digne de recevoir sa princesse. Son temps fut désormais partagé entre le chantier et les réfections. Son cercle d’amis devenu très réduit, ses sorties nocturnes devenues, aussi rares, sont autant de signes qui prouvent la métamorphose de Omar décidé à se départir de sa vie lubrique et adopter une existence conventionnelle. 

La cérémonie du mariage a eu lieu dans la villa de ses beaux-parents. Les convives étaient nombreux. Les deux grands salons étaient complètement occupés. L’étage était réservé aux les hommes, le rez de chaussée aux femmes. La musique assourdissante, donnait du rythme aux jeunes qui se déhanchaient avec grâce et volupté. Omar, d’une élégance singulière est accueilli par son beau-père devant l’entrée, suivi de son père, sa mère et la fratrie. Sa présence a créé une agitation imperceptible, les yeux étaient braqués sur la vedette de la soirée. Le traiteur, a servi un somptueux repas, dans le respect des traditions ancestrales, dignes d’un conte de mille et une nuit. Au petit matin, les invités épuisés commençaient à quitter les lieux. Chams et Omar, suivi par les familles, se rendaient au prestigieux hôtel de la ville pour consommer le mariage.

Installés dans une luxueuse suite, le couple épuisé s’affaissait sur le canapé. Chams, terrifiée à l’idée d’être seule avec cet étranger, cherchait à se remémorer les conseils de sa mère. Elle commença à défaire sa valise et accrocher les habits dans la penderie. Omar, regardait avec embarras Chams. Elle était sublime dans sa tunique de satin pourpre. Son corps, taillé dans du marbre blanc, était d’une perfection exaltante. 

La chute en cascade de ses cheveux, sur le cou arborant un collier de perles,  les rondeurs parfaites de son postérieur, les belles cuisses glabres ressemblant à deux colonnes de marbre, soutenant le toit d’un sanctuaire, font de Chams une véritable sylphide. Omar, se déshabilla et se mit sous la douche. Chams rangeait ses habits et commença à se changer, lorsque Omar sort de la douche nu. Chams, embarrassée, détourna son regard de ce corps massif et poilu. Du coin de l’œil, elle fixa l’outil pendant aux dimensions respectables. Une décharge électrique traversa sa colonne et une nuée de papillons, palpitaient délicatement dans son ventre. Elle se rende à la douche à son tour. Son corps rafraichi, sans pourtant baissé la température de l’excitation. Omar, sur le dos, Obnubilé par la nudité de Chams admirait avec dévotion son corps. Il  n’arrive pas à réaliser qu’il possède une créature de ce calibre.

Chams venait s’allonger à ses cotés à l’extrémité du lit. Omar, caressait délicatement ses cheveux humides. Désarmée, un désir sidérant c’est soudain emparé de ses sens, ses yeux pétillaient d’excitation, elle voulait plus. Omar qui savait faire durer le plaisir, prenait son temps pour mieux la travailler. Il se pencha sur ses lèvres, pour prendre le large dans cet océan de bonheur. Son érection devenait douloureuse. Il dirigea la main de Chams pour prendre son phallus turgescent, elle a sursauté à son contact. Omar avait peur de ruiner le charme et la magie de cette nuit singulière. Il voulait procéder avec délicatesse pour immortaliser ces beaux moments et procurer un plaisir intense à Chams. L’initiation aux délices de la chair requière un savoir particulier, Omar était outillé pour mener à bien la transition. Chams, malgré la bienveillance de son époux, restait inflexible à ses avances. Conscient de son désarroi, Omar proposa à Chams de reporter le rituel pour plus tard. Timidement elle lui faisait savoir qu’il faut consommer le mariage sans tarder, au matin elle doit remettre obligatoirement à sa mère la serviette imbibée du sang de sa virginité.

Je vois que tu n’es pas prête, autant laisser pour plus tard

Je te demande de la faire tout de suite, je saurais me retenir

J’espère que tu ne vas pas me tenir rancune. 

Fais-le doucement s’il te plait.

Sentant son érection ramollir, Omar avala une pilule bleue. Il commença par sucer ses tétons roses de ses seins laiteux, puis glissa  jusqu’au nombril. Avec sa langue, il lécha profondément son vagin brulant. Il introduit sa langue entre les lèvres humides, il mordilla légèrement le clitoris rose, imbibé de sang. Chams, excitée balançait ses hanches avec frénésie. Omar écarta avec douceur les cuisses de son épouse, et son intimité est dévoilée comme la pleine lune. Il frotta le gland dur de son pénis entre les lèvres accueillantes du vagin. Il exerça une légère pression sur le méat. Chams sentait une vive douleur, mais résistait stoïquement. Omar, poussait délicatement son phallus entre les lèvres tendres, jusqu’à la rupture du mur de chasteté. Il donna plusieurs coups de rein puissants pour conquérir la citadelle. Chams se tordait de douleurs, une larme de joie s’écoulait sur sa joue. Elle épongea le sang, avec la serviette blanche brodée.

 

CHAPITRE II

Chams, s’investi avec amour dans sa vie de couple. Omar était sa raison d’entre. Il l’aimait avec force, c’était son univers et son paradis. Au retour du chantier, Chams lui faisait prendre une douche sensuelle et fini par un massage irrésistible. Elle lui réservait chaque soir ce traitement princier.  Après une longue tergiversation, elle l’autorisa à consommer l’alcool à la maison avec modération. Son collègue Hamza, a invité le couple chez lui.  Chams était frileuse a l’idée de connaitre des gens, mais accepta pour faire plaisir à son mari. Hamza et son épouse Sabah ont réservé un accueil exceptionnel aux nouveaux mariés. L’hôte était vêtue d’une tenue très suggestive, un chemisier en soie très échancré laissant apparaitre sa poitrine généreuse, sa jupe moulante était fendue de devant, dévoilant des cuisses fermes et pulpeuses.  L’ambiance était sereine, les aprioris de Chams se sont vite dissipés.

- nous sommes honorés de votre visite. Omar est un frère pour nous, Dieu l’a récompensé pour sa générosité et son dévouement, par toi Chams. Tu as fait de lui un être meilleur. Merci de tout cœur

- je te remercie pour la noblesse de votre geste et je souhaite renforcer notre amitié, j’espère trouver en toi la sœur, la confidente et surtout un refuge, au besoin

- je serais constamment à ton service. Je suis enseignante au lycée, j’ai une vie chargée d’activités sociales au profit des femmes. Si tu le désir je peux te parrainer pour devenir membre de notre association.

-je vais y réfléchir et je viendrais vers toi.

Les mois se sont écoulés paisiblement. Chams, commençait à ressentir un léger pincement au cœur. Sa vie conjugale devenait plate, les sorties jadis multiples au cinéma, au restaurant parfois au théâtre sont désormais exceptionnels. Omar revenait avachi de son travail, noyait sa mélancolie dans l’alcool. Chams n’a jamais voulu transgresser les normes sexuelles conventionnelles de peur de se faire traiter de femme légère, alors qu’Omar n’a jamais voulu mettre le curseur haut par crainte de l’offenser. Chams devenait négligente. L’appartement mal entretenu, Omar devenait encombrant et envahissant. Après une année, le couple était au bord de l’explosion. Les conseils de Sabah n’étaient d’aucune utilité. Chams sombra dans une grave dépression. Le traitement médical prescrit à base d’anxiolytiques n’a fait qu’empirer les choses. Omar a consulté plusieurs psychiatres. Ils lui suggéraient tous, de chercher un mode de vie, plus exitant, moins conventionnel pour permettre au couple de rallumer le feu de la passion.

Un soir, Omar, assis une bière à la main s’adressa a Chams :

Mon amour notre situation m’inquiète et je tiens à toi, et je ferais tout mon possible pour faire réussir notre couple, mais tu vas d’abord me promettre que tu feras de même,

 Dis-moi ce que je dois faire? 

D’abord bois cette bière,

C’est quoi ce délire, tu sais bien que je déteste l’alcool,

Fais-moi plaisir s’il te plait, et prends de petites gorgées,

Jamais,

Moi je suis capable de remuer ciel et terre pour sauver notre mariage, mais j’ai besoin de ta complicité. Essaie de boire ta bière,

Je vais essayer mais si ça me dégoute j’abandonne

J’accepte.

Chams faisait un effort pour avaler la gorgée acide de la bière. Sous les encouragements d’Omar elle a terminé sa bouteille. Elle a arboré un sourire sur ses lèvres, éteint depuis des mois. Le breuvage miracle a noyé son chagrin et nettoyé la suie qui enveloppait son âme. Elle voulait une autre bière, mais n’a eu droit qu’à la moitie. Cette nuit il a reconquit sa Chams. Elle s’est offerte à lui avec un appétit vorace et insatiable. Son vagin légèrement décoloré, suite à l’utilisation fréquente, n’a rien perdu de son pouvoir de jouissance. Le rétablissement était de courte durée. Il lui servait désormais du whisky, plus fort et moins gênant pour la vessie. Deux mois se sont écoulés, Chams est devenue plus tolérante à l’alcool. Le progrès était imperceptible et éphémère. Devant cette situation rebutante, Omar, se  rappela la maxime « aux grands maux, grands remèdes ».

Après le diner, Omar sirotait sa bière, Chams était anxieuse, un rictus se dessina sur ses lèvres. Omar lui proposa un verre de whisky qu’elle accepta avec plaisir.

-Chams, je suis conscient que nous vivons en colocation, la passion qui animait notre couple s’est évaporée. Mon travail occupe tout mon temps, alors que toi tu vis retirée seule dans l’appartement. J’ai fait des recherches, j’ai lu des ouvrages spécialisés et je suis sorti avec une conclusion. Je t’avais dit que je ferais l’impossible pour revenir comme avant. Je vais te faire une proposition certes choquante mais efficace. Tu n’es pas obligée de décider sur le champ, prends ton temps et fais-moi connaitre ta décision. Voilà, quand un système est désorganisé, il faut traiter par le choc. Dans notre cas il nous faut un type qui fera office d’adjuvant. Si tu es partante nous parlerons en détail et des mesures à prendre, autrement oublie ma proposition.

Légèrement étourdie, Chams se dirigea vers le lit sans faire de commentaires. Le sommeil a déserté ses yeux. L’étrange proposition de son époux a provoqué un cataclysme dans son esprit. Les idées ambivalentes se bousculaient et s’entrechoquaient dans sa tête. Elle voulait arrêter ce supplice et penser à autres choses, mais le flot d’idées déconcertantes, relançait le combat interne. Le matin, comme à l’accoutumée, préparait la boite de repas de son époux, sans prononcer un mot. A son retour le soir, un silence massif régnait. Chams lui servi un verre de whisky avec des fruits secs. Elle se mettait devant lui, avec un regard vide.

Omar, j’ai passé une nuit affreuse. Ta proposition a réveillé en moi les anges et les démons. Je suis égarée dans ce labyrinthe de l’infâme, mais ta présence me rassure. Je voudrais être certaine que cette expérience pourrait revigorer notre relation,

 La réussite dépend de notre engagement et de notre volonté à clore ce regrettable chapitre de notre vie,

Comment on va procéder pour faire participer quelqu’un dans notre intimité?

Les sites de rencontres ne sont pas fiables, aussi, je pense qu’il faut dénicher un partenaire intègre et respectueux. Notre prospection va commencer dans le grand palace de la ville. Les notables à la recherche de sensations fortes et insolites, se retrouvent dans le restaurant du Palace. Tu vas te préparer avec soin, nous irons diner vendredi,

Je suis encore confuse, mais puisque c’est ainsi, allons-y.

Le vendredi matin, Chams s’est rendu au centre de mise en forme, pour une séance de sauna, de massage et coiffure. Elle était sublime, sa féminité débordante, a été mise en valeur par les doigts experts de la maquilleuse. Omar est rentré tôt du travail. Après la douche, il a versé un verre de whisky pour Chams pour lui donner du cran. Elle était vêtue légèrement, avec un gout raffiné.

Dans la voiture son parfum exaltant saturait l’air. Ils arrivèrent au Palace, empreints de peur et d’excitation. Le portier, s’inclinait respectueusement devant Chams. Elle était éblouie par tant de luxe et de richesse, exposés avec un raffinement et un savoir-faire singulier. Une hôtesse venait les accueillir avec un large sourire. Elle leur indiqua leur table, adjacente à l’estrade du pianiste. Elle était exposée aux regards des clients. Le restaurant était plein. La majorité des clients étaient d’âge mûr. A son passage, Chams, était déshabillée par les regards enflammés des prédateurs. Omar était fier de posséder un joyeux pareil. Le serveur est venu déposer deux verres de whisky. Chams avala son verre d’un trait. Une lave incandescente coula dans ses veines, un apaisement étrange l’a submergé, toutes ses inquiétudes se sont évaporées et les frontières morales se sont estompées. Elle s’adressa à son mari

Qu’allons-nous faire à présent?

Nous allons d’abord identifier le partenaire idéal, ensuite l’aborder et enfin lui faire notre proposition,

J’ai remarqué que presque tous les clients sont soit accompagnés soit en famille, à part deux personnes,

Parfait, que penses-tu de l’homme à la cravate rouge?

Il donne l’impression d’être peu complaisant. Il a probablement la cinquantaine, son corps et peu conserve, son ventre proéminant on est la preuve. Son regard triste et froid indique que l’homme vit une véritable misère malgré son statut,

Et l’autre, qui feuillette son magazine?

Il a l’air correct, habillé avec gout et finesse. Il est bien entretenu, je pense qu’il répond à nos critères

Donc on passe à la deuxième étape. Tu vas aller aux toilettes, en passant devant lui tu feras travailler ton corps ensorceleur. Au retour tu lui assigne le coup fatal, par ton sourire angélique.

Chams, sous les regards électrifiés des clients, passa devant sa cible. Sa démarche sensuelle et onctueuse a mis l’homme en émoi. Il fixait son postérieur rebondi et ferme. Elle savait que sa cible la dénudait des yeux, de retour, leurs yeux se sont croisés, pleins d’extase et de désir. Elle rejoint son mari. Le serveur, venait déposer deux coupes de champagne, offertes par l’homme au magazine. Omar, demanda au serveur d’inviter l’homme à venir partager leur table. 

Bonsoir, je me nomme Bachir, et je suis flatté de votre invitation,

Nous sommes heureux de vous accueillir à notre table, je te présente mon épouse Chams et je suis Omar,

Je suis un habitué du restaurant et je n’ai jamais eu l’occasion de vous croiser,

Nous sortons rarement le soir, mon travail m’épuise donc généralement nous sommes chez nous,

Puis je vous demander ce que vous faites Mr Omar?

Je suis ingénieur en travaux publiques,

Ah bon nous avons quelque chose en commun. Je suis chef de division dans le ministère de l’équipement. Et vous Mme?

Eh bien moi je suis à présent femme au foyer,

Mr Bachir, je vais être directe, nous sommes ici pour rencontrer quelqu’un qui peut nous aider à rétablir le courant dans notre couple,

Je ne comprends pas Mr, soyez plus claire

Voilà, nous sommes mariés depuis une année, mon épouse a eu une sévère dépression, elle se remet difficilement. Après plusieurs recherches, nous sommes arrivés à la conclusion que l’introduction d’un nouveau partenaire dans notre couple est fondamentale,

Bachir se gratta le menton et fixa son verre. Il voulait mettre de l’ordre dans ses idées embrouillées par cette proposition insolite.    

Soyez plus claire, et dites-moi quel sera mon rôle dans votre ménage?

Notre relation sera basée sur la confiance et respect, tu seras appelé à participer physiquement à nos rapports intimes. Il n’y aura pas d’entourloupe ni malveillance, 

Je ne vous cache pas que vous avez piqué ma curiosité. Vivre une expérience pareille ne peut se refuser, surtout avec une belle femme,

Puis-je avoir votre numéro, pour vous joindre?

Bachir, les yeux fixés sur les seins de Chams, remet sa carte de visite à Omar. Ils prennent congé. Arrivés à l’appartement, Chams, éprouvait une légèreté d'esprit merveilleuse. Elle ne pouvait plus reculer, elle devait assumer sa décision, malgré l’effroyable dichotomie de ses émotions. Omar, noyait l’âpreté de sa proposition dans l’alcool.

Chams,  je sais que nous sommes embarqués dans un rafiot incertain, si tu as le moindre doute on arrête, mais si tu veux aller jusqu’au bout, fais-moi savoir quand nous pouvons recevoir Bachir,

Tu peux l’inviter la semaine prochaine, comme ça j’aurais le temps de préparer un bon diner,

parfait, mais je tiens à préciser que tu es et tu resteras mon véritable amour.

 

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CHAPITRE III

 

A 8 h, la sonnette retentie, Chams ouvrit la porte.  Bachir élégamment vêtu, se tenait droit, un sac à la main contenant une bouteille de champagne et une grande boite de caviar. Elle l’embrassa sur les joues et le traina au salon. Omar était assis, un whisky à la main. Il se leva et salua cordialement son hôte. La table était garnie de délices et de liqueurs. Un grand chandelier au centre diffusait une lumière pale et lénifiante. Bachir dans l’expectative et peu rassuré suivait l’évolution de la situation. Chams venait s’assoir dans le fauteuil face à lui. La conversation tournait autour des souvenirs de jeunesse. Bachir les yeux rivés entre les cuisses de Chams, admirait le pubis épilé offert à son regard. Il salivait, déconcentré par le délicieux spectacle, il n’avait plus de suite dans les idées. Une bosse s’est formée au niveau de ses parties. Avec sa divine beauté  et sa tenue affriolante, Chams, accentuait le calvaire des deux males en rut.

Les deux hommes en feu ne savaient plus sur quelle fesse s’assoir. Chams, se trémoussait les hanches avec une sensualité impudique, sur une musique orientale. Bachir, gêné par l’intumescence de son membre, cherchait à lui accorder plus d’espace entre ses jambes. Omar, invita Chams à venir s’assoir entre eux. Souriante, elle déposa son cul sur les genoux d’Omar et  allongea ses jambes sur les cuisses de Bachir. Troublé, ce dernier hésitait à toucher les cuisses de Chams, alors que cette dernière caressait son membre. Elle se libera de sa chemise et sa jupe. Son corps splendide provoquait un frisson chez les deux partenaires. En ce moment le trio est totalement dématérialisé et sa passion l’emporte devant la raison. Chams, à genoux, libérait les deux verges enflammées de leurs cages. Celle d’Omar, lui était familière, par contre celle de Bachir, était un véritable engin de torture. Le monstre couronné d’un gland imposant se dressait majestueusement. Elle suçait Omar de manière pateline, de l’autre main branlait Bachir. 

Chams en feu, s’allongea sur le dos, les cuisses écartées, son vagin arborant un sourire vertical, invita Bachir à la défoncer. Le gland massif peinait à conquérir la citadelle. Chams se tordait de délicieuses douleurs. Elle se mettait sur lui en vue de piloter la manœuvre délicate d’intromission. Elle enfilait le vit avec une extrême prudence pour éviter la rupture de son méat. Elle lui caressait les majestueuses boules, pour maintenir la superbe érection. Omar, derrière, admirait le petit trou de Chams, il ne pouvait se priver d’y introduire son doigt en malaxant ses seins. Bachir, a conquis l’inexpugnable forteresse, son piston glissait sans peine dans l’étroit canal. Omar, lubrifiât le cul de son épouse et s’introduit avec difficulté par la porte arrière, Chams poussa un cri de douleur vite réprimé par l’intense plaisir ressenti du frottement des deux verges dans son intérieur. Prise en sandwich entre les deux étalons, elle subissait les assauts violents des deux membres avec dextérité. L’intensité surréaliste du plaisir l’a propulsé dans une dimension hors de l’espace-temps. Elle vivait des moments forts, loin des contraintes despotiques de la morale et de l’éthique. Bachir poussa un râle d’agonisant en aspergeant le vagin dilaté de sa semence, l’éjaculation d’Omar était concomitante. Chams prise par des spasmes de plaisir se tordait et serrait ses orifices pour retenir les verges. Bachir, se retira avec un son « Plouk », son gland était coincé. Omar, se retira à son tour la verge molle, provoquant  un petit saignement de l’anus. Une agréable odeur de fumier, de cyprines et de sueurs planait dans la pièce. Extenués, les partenaires s’allongeaient sur le tapis avec Chams au centre.

Chams décidée à vivre pleinement cette expérience, caressait les verges en accordéon. Avec sa langue, elle léchait les boules gigantesques de Bachir. Omar lui frottait son membre dans la raie des fesses. La vie reprenait et les corps caverneux se regorgeaient de sang. Bachir, lorgnait vers la porte arrière, mais Chams se déroba. Elle ne pouvait supporter la pénétration de son engin démesuré, il risquait de lui rompre le sphincter. La deuxième partie moins électrifiée que la première, a permis à l’âme des partenaires de refouler les interdits, les tabous et repousser au loin la ligne d’horizon de leurs fantasmes. Les deux araires labouraient frénétiquement les champs, Chams, embrochée s’appuyait sur ses bras. Ses cheveux soyeux caressaient le visage de Bachir, décomposé de plaisir. Omar lui assignait des coups de bélier dans le fion, ses doigts étaient enfoncés dans le creux de ses hanches. Bachir était le premier à vider ses bourses dans la cave du plaisir, ensuite Omar. Chams exsangue et dans une totale plénitude de plaisir, avait le sentiment qu’après avoir réalisé ce désir inavoué, a conquis son statut de femme libre et passionnée.

Bachir, la voix envoutante s’adressa au couple :

je vous suis redevable de m’avoir fait vivre une expérience singulière et intense. J’ai appris que le bonheur est parfois dans la violation des dogmes. Nous avons vécus l’histoire de la société libre des interdits et des frontières stupides. Je vous remercie de tout mon cœur

nous aussi nous avons apprécié ces beaux moments. Mais Bachir, je te demanderais de ne pas considérer cette rencontre comme notre mode de vie. Nous étions un couple au bord de la rupture et votre présence était uniquement destinée à relancer le feu dans notre vie. Tu as admirablement joué le rôle de catalyseur. Nos chemins se séparent ici et si jamais nous déciderons de reconduire la partie je te contacterais.  Disait Omar

je serais ravi de répondre à vos sollicitudes chaque fois que vous le désirer.        

Bachir se rhabilla, salua le couple et s’en alla. Chams se blottie contre son époux :

je tiens à te remercie pour l’agréable soirée et surtout pour ton courage et ton amour. Tu as mis en filigrane les sentiments primitifs de l’homme : jalousie, honneur et j’en passe pour sauver notre mariage. J’ai senti en toi des pincements de jalousie mais vite réprimés.

Pour nous je suis capable de défier le monde.

Je t’aime fort, tu es le seul à apaiser le feu qui me dévore. Mais tu vas patienter un peu, mon vagin est dans un piteux état, mais tu peux utiliser la porte de service.

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis l’inoubliable soirée orgiaque. Une ambiance bienveillante planait sur le couple. Chams éclatait d’une franche gaieté et d’une passion fébrile. Une flamme sauvage, jaillissait de ses yeux chargés de désirs fulguraux de lubricité. Elle a retrouvé sa voie après une longue période de dérive et d’errance, dans les vicissitudes de la vie. Omar était comblé. Il n’a pas regretté sa décision, puisqu’il a récupéré son épouse, au prix de douloureuses concessions. Il avait le devoir sacré de rendre Chams heureuse. Il consacrait désormais plus de temps à sa femme. Il a multiplié les sorties en amoureux, au cinéma et au restaurant.

Un soir, autour d’une bouteille de whisky, Chams sous les voluptés foudroyantes de l’alcool s’adressa a son époux :

Omar, tu es le premier homme de ma vie, tu m’as initié aux joies et à la luxure. Avec toi je vis l’amour mais pas la passion. Notre soirée avec Bachir m’a révélé ma véritable identité. Face aux furies indomptables de mes émotions, ta proposition à susciter en moi effroi et incompréhension, mais après la fameuse expérience, mes démons se sont libérés. J’ai un impérieux besoin de revivre l’expérience,

Je pense que tu frôles l’addiction. A l’origine je cherchais à créer une étincelle pour redémarrer notre relation, mais pas à embraser notre couple,

Mon amour, j’ai une terrible envie de revivre ces sensations intenses et mettre en ébullition mes émotions. 

Je ne peux rien te refuser, mais saches que sa sera la dernière rencontre.    

   A 8 H, Bachir était debout devant la porte. Accueilli avec allégresse par le couple. Il remet à chams un sac cadeau. Ils se mettaient dans le séjour devant une table richement garnie en spiritueux et des délices d’accompagnement. Chams, le visage illuminé d’un éclat sublime, ouvrit le coffret en velours cramoisi, ses yeux pétillaient d’admiration devant l’inestimable collier en rubis. Elle sauta sur le cou de Bachir et le couvrit de baisers, sous le regard interloqué de son époux. Omar, a eu droit à une belle montre Rolex. Le couple largement excité, couvrit Bachir de dithyrambes et de compliments. 

Considérez ce modeste présent comme gage d’amitié particulière. D’ailleurs vous m’avez fait vivre les plus beaux moments de ma vie, et ceci n’a pas de prix.

Nous apprécions votre présence dans notre couple. Nous étions à bord de rupture, lorsque tu es entré dans notre vie, jadis, insipide et morose. A présent nous baignons dans une mer de bonheur. Chams a insisté pour faire de cette rencontre une véritable découverte des émotions en jachère, enfouies sous les décombres de dogmes.

Certes lors de la première expérience, j’ai exploré les coins les plus sombres de mon âme, ou les épaves de mes désirs, jonchent le fond de mon individualité. J’ai pu aussi assouvir l’ardent désir de liberté et d’aventure. Je vous mets combien de glaçons?

Chams vêtue d’une tunique violète qui lui dessinait gracieusement la taille, servait des verres de whisky. Du coin de l’œil elle remarqua l’intumescence formée entre les cuisses des deux étalons. Sous les airs délicieux d’une chanson orientale, elle se déhanche et remue avec sensualité sa croupe généreuse. Bachir, commençait à sentir un désagrément à cause d’une longue érection, son monstrueux outil n’arrivait plus à se contenir dans l’étroit espace inguinal. Chams avec malice laissait durer le calvaire des deux hommes à bord de l’ignition. Elle venait s’assoir entre les deux suppliciés. Elle libera les deux verges turgides. Chams plus adroite dans ses gestes que la première fois, se livra avec maitrise et sensibilité, caressait les membres dures et menaçants. Elle introduit la verge d’Omar dans sa bouche et offrit sa croupe à Bachir. Ce dernier déploie sa langue puissante entre les vulves légèrement poilues, auréolées de gouttes de cyprines. Il s’acharna avec voracité sur son clitoris. Chams gémissait de plaisir, elle se délectait du massage anal prodigué par le doigt ferme de Bachir. Elle changea de position et se trouva face à l’imposant organe de Bachir. Elle ravala sa salive et Prenais une longue inspiration avant d’introduire le gland dans sa bouche. Avec ses mains elle caressait les boules géantes et ridées. Bachir secoué de spasmes n’arrivait plus à se retenir, un jet visqueux et chaud dégoulinait entre les lèvres pulpeuses de Chams. Cependant Omar, força son petit pertuis poussé par une excitation fulgurante. Il déchargea sa semence et se retira épuisé. Chams donnait de la vigueur au membre de Bachir qui sous la délicatesse de sa langue se dressa stoïquement. Aussitôt, Chams se mit sur le membre tendu et dure. Elle a eu du mal à introduire le gland. Elle sentait sa muqueuse se déchirer. Elle glissait très lentement le long du pilon en feu. Quelques mouvements on suffit pour faire gicler la lave spermatique, au fond de la grotte magique.

Bachir a saisi le moment du déplacement d’Omar vers les toilettes pour remettre discrètement sa carte de visite à Chams, qui la glissa sous la banquette. Chams servait des verres de whisky pour stimuler leur énergie et leur libido.

Omar, nous formons un corps solidaire, je pense vous être utile. j’ai un certain pouvoir que je peux mettre à profit pour vous assurer un meilleur emploi et une belle situation. Qu’en penses-tu?

Je vous remercie pour votre intérêt. Mais je suis très satisfait de mon travail

Essaie d’abord de connaitre les avantages avant de réagir. Je te propose le poste de chef de division dans une grande délégation avec un salaire mirobolant, en plus d’autres avantages.

Pourquoi ne pas saisir cette chance? Disait Chams.

Je vous promets que vous n’allez pas le regretter.

Je vais y penser  et je vous tiendrais au courant

La nuit, les époux allongés sur le lit, n’arrivaient pas à retrouver le sommeil. A l’origine de l’insomnie,  les secousses fortes de plaisir qui agitaient leur corps enflammé, et la proposition alléchante de Bachir.

Je suis sérieusement contrarié par l’offre de Bachir. Cette opportunité me fascine et m’intrigue,

Ne sois paranoïaque, Bachir a agi en gentilhomme. Il nous tend sa main pour améliorer notre quotidien matériel comme il l’a fait pour notre vie sentimentale. Je pense qu’il faut saisir cette aubaine,

Puisque tu es d’accord j’accepte et si je suis déçu je retourne à mon travail,

Sage décision. Maintenant essayons de dormir, je suis complètement vidée. Entre mes cuisses je sens un véritable brasier.          

 

CHAPITRE IV

 

Chams a pris contact avec Bachir à l’insu d’Omar.

Bonjour  Bachir, tu voulais me parler, c’est à quel propos?

Cela fait une semaine que j’attends ton appel. Je vais être direct avec toi, je te veux pour moi uniquement

Bachir, je suis mariée et le faite que tu as fait partie de notre fantasme ne te donne pas le droit de décider de notre avenir

Parler au téléphone n’est pas pratique, je veux te voir seule, STP

On peut se voir demain 11 h à la bibliothèque centrale,

C’est parfait, mais pas un mot pour Omar.

Assis sur une chaise à la bibliothèque, Bachir avait l’air perdu. Ses yeux étaient rivés sur l’entrée. Chams apparut majestueuse et sublime, sa beauté voluptueuse et altière attira les regards. Elle portait un tailleur stylé, le blazer d’un bleu roi, la jupe fondée au milieu, était d’un vert exquis, sur son cou, le collier de rubis. Bachir se leva en ravalant sa salive.

Merci d’être venue, j’avais peur que tu ne changes d’avis,

Ce n’est pas dans mes habitudes

J’ai certaines pustules sur le cœur que je veux déballer, je n’arrive plus à garder enfermer en moi mes frustrations et mes ambitions dévorantes.

Tu es triste à ce point? tu donnes l’impression de quelqu’un de comblé,

Hélas, je vis une âpre solitude et une sècheresse sentimentale,

Je pense que tu disposes des moyens pour réaliser tous tes rêves,

Tout le monde pense la même chose mais la réalité est autre. Durant mon existence je me suis programmé pour réussir. Je suis issu d’une famille indigente. L’école était un refuge contre la déliquescence de ma vie. Je me donnais à fond et de manière obsessionnelle, d’ailleurs j’étais le meilleur en tout. Je me suis fait une notoriété dans notre hameau. Pour mes études secondaires, je devais me déplacer au village distant de 30 KMS. Mon oncle m’a offert le gite. Nous vivions dans une misère noire et une exiguïté oppressante. Ces conditions n’ont pas entamés ma volonté inébranlable de réussir, mieux encore, elles m’ont poussé à me dépasser et transcender. Ma cousine Bahija m’a soutenu durant mes études. J’ai réussi au BAC avec mention excellent et j’ai eu droit à une bourse complète pour poursuivre mes études supérieures à l’étranger. J’ai choisi l’Amérique mais mon choix a été spolié au profit de la nièce d’un ministre. Je me suis contenté d’une université européenne. 5 années d’étude et de lutte étaient nécessaires pour l’obtention de mon diplôme d’ingénieur, avec mention honorable. Malgré les offres d’embauches par de grandes entreprises, j’ai préféré rentrer au pays. J’étais aussitôt embauché au ministère de l’équipement. Mes parents ont décidé mon mariage avec ma cousine. C’était leur manière de prouver leur reconnaissance et leur gratitude à mon oncle.

C’était absurde d’accepter un mariage de complaisance, qui ne correspond en rien à ton statut. Votre femme est simple génitrice au lieu d’être épouse,

C’est mon destin, je devais m’accommoder à ma vie de couple et ma vie professionnelle. Pour arriver là où je suis j’ai combattu bec et ongle, les envieux les rancuniers et autres. Je ne te cache pas que j’ai usé de tous les stratagèmes immoraux pour me hisser au sommet du podium. J’y suis parvenu. Et puis un jour, nos chemins se sont croisés. 

C’est la meilleure chose qui nous est arrivé depuis longtemps,

Pour moi c’est une nouvelle naissance dans l’univers des émotions. Je ne pense pas vivre loin de toi. Aussi, je te propose de venir vivre avec moi

J’espère que tu mesures tes paroles, n’oublie pas que nous sommes mariés tous les deux,

 Écoute d’abord ce que j’ai à dire : ton mari est désigné pour prendre un grand poste de responsabilité à l’Est du pays. Après son départ, tu vas demander le divorce, mon avocat se chargera des formalités. Ensuite tu choisiras un appartement dans le meilleur quartier et une voiture le tout sera en ton nom. Réfléchit avant de prendre une décision,

Je te promets d’y réfléchir, tu auras ma réponse bientôt.

 

Elle se leva et repart sous les yeux luisants de douceur de Bachir. Le soir, Omar rentre excité, un sourire radieux sur les lèvres,

-  je veux t’annoncer que je suis désigné chef de division de l’équipement à l’oriental. Bachir a tenu parole, je commence la semaine prochaine. Mais mon souci c’est toi comment nous allons nous, nous organiser?

- notre avenir dépend de ton travail, ce petit détail ne peut entraver tes ambitions, je reste chez nous à t’attendre

- tu peux appeler ta mère pour te tenir compagnie durant mon absence,

- je vais y penser.

 

Les adieux se déroulaient dans une grande effusion de sentiments subtils. Omar, se dirigea vers sa nouvelle affectation. La route était longue et monotone. La musique diffusée par la radio n’arrivait pas à chasser les idées noires et alambiquées, qui s’entrechoquaient dans sa tête. Il arrêta sa voiture devant un miteux motel pour passer la nuit. Dès qu’il a ouvert sa portière, un vent chaud charge de poussière pénétra dans l’habitacle. La chambre était meuble avec juste le nécessaire. Broyé par la fatigue, Omar se jeta sur le lit, et appela son épouse,

Bonsoir mon amour, tu me manques, comment s’est déroulé le voyage?

Un voyage d’enfer mon ange, ton image ne m’a pas quitté,

Comment se présent le village?

C’est véritablement un trou perdu dans le désert. Demain je vais me présenter au siège de la délégation,

Va te reposer mon amour, la journée sera longue

En effet je me sens vidé et maussade, j’aurais aimé te sentir à mes côtés, bonne nuit mon trésor.

 

Bachir, macérait douloureusement dans le doute et l’équivoque. Il attendait sur un feu ardent une manifestation de Chams. Il était convaincu que la phase adolescence de sa vie, périclitée par les études est en train de se manifester. Il vérifiait constamment son téléphone pour s’assurer de son fonctionnement. Un matin alors qu’il parafait son courrier, le téléphone sonna. Son sang bouillonnait, sa respiration devenait saccadée et ses mains moites, c’était Chams.

Bonjour Bachir, je suis sincèrement désolée pour ce retard. 

Bonjour Chams, je pensais t’avoir perdu,

Depuis notre dernière rencontre le sommeil a déserté mes yeux. La grandiloquence de votre proposition, a bouleversé mon existence. J’étais submergée par des écumes infâmes, enfantées par mes pensées impures. Parfois les remords m’empoisonnent la vie, mais mes fantasmes prennent souvent le dessus. Je suis perplexe 

C’est normal a la veille de prendre une décision capitale. Pour te motiver, demain je te ferai visiter ton nouvel appartement. J’espère que tu vas apprécier,

 

Le lendemain, Chams accompagnée de Bachir, rendit visite à son appartement. C’était une véritable œuvre architecturale, meublée avec gout. Émerveillée par tant de luxe, elle ne croyait pas ses yeux. Bachir, lui remettait l’acte de propriété en son nom.

 

Je suis émue par ta bienveillance, je ne m’attendais pas autant de générosités 

 Ce que je t’offre  est insignifiant devant le bonheur que tu me procure.

 

Sans préliminaires, il l’a prenait entre ses bras puissants, sa langue se faufila entre les lèvres pulpeuses de Chams. Il l’a serra si fort, l’a souleva avec délicatesse puis la déposa sur le lit. Elle ne s’attendait pas à cette réaction insolite. Bachir était au bord de l’explosion. D’un regard vaincu, Chams cherchait à maitriser la concupiscence en furie de son partenaire. Elle ne voulait pas être sa chose, elle voulait une relation basée sur le respect. Elle devait de prime abord éteindre le volcan ensuite dresser les règles de conduite. Elle s’est réellement investie dans cette partie jambes en l’air. Bachir était au zénith. Allongé sur le dos, les bras croisés derrière sa nuque, la tête de Chams sur sa poitrine, il fixait le plafond avec un léger sourire de satisfaction. Chams humait une légère odeur de sueur acre, qui émanait de ses aisselles poilues, alors que ses yeux regardaient avec émoi, le mastodonte phallus, allongé sur sa cuisse. Elle se demandait comment a-t-elle  introduit ce montre dans son vagin?

   

Tu as été sublime Chams, mes émotions ont été réactivé grâce à ta nature lascive. J’ai gâché tant d’années de ma vie à courir derrière des mirages et j’ai oublié de vivre.

Je suis là pour compenser les années perdues, et t’offrir un pur bonheur. 

 

Omar, était reçu par le délégué du ministère. C’était une épave de l’administration qui a échoué dans ce trou pour incompétence.

 

-Bienvenue Mr Omar, on n’a pas reçu de jeunes cadres depuis longtemps, et les rares qui atterrissent ici repartent vite. Tu vas d’abord t’installer, ensuite nous reparlerons du travail

- Merci de votre accueil Mr le délégué. 

Omar, ouvrit la porte de son logement. C’était une petite villa avec jardin. Située au sein de la délégation dans l’aile des cadres. A quelques encablures, se dressaient des immeubles destinés aux agents. La villa offrait toutes les commodités. Il prenait des photos avec son téléphone et les envoya à son épouse. Il fut étonné de l’absence de réaction de son épouse. Il essaya de la joindre sans succès. Il demanda à son ami Hamza de s’enquérir sur la situation de Chams. Quelques heures plus tard ce dernier lui apprenaient que d’après les voisins elle a quitté l’appartement depuis une semaine. Omar était sidéré, appela sa famille et ses beaux-parents, sans nouvelles. Il appela Bachir, mais ce dernier ne répondait pas. Le soir, il recevait un SMS d’un numéro masqué » je suis désolée Omar, oublie moi. Tu recevras bientôt l’acte de divorce «.

Omar, encaissa dans la douleur, les effets dévastateurs causés par le SMS. Son activité cérébrale était réduite sous le poids de la trahison. Il se culpabilisait  et son univers s’écoulait sans raison. Il a demandé à son patron, deux jours de congé pour régler une affaire de famille. Arrivé tard chez lui, il inspecta les pièces mais rien ne manquait, sauf les affaires de Chams. La nuit était terrible, il n’avait pas fermé l’œil. Au matin il avait une seule idée : retrouver Bachir. Il apprenait par sa secrétaire qu’il est en voyage, il rentrera dans deux semaines.

 

 

CHAPITRE V

Plusieurs mois se sont écoulés. Chams vivait dans une opulence insolente. Elle voyageait dans les beaux pays, descendait dans les meilleurs hôtels, elle vivait une éternelle nuit de miel. Pendant ce temps, Omar, soignait sa plaie mise à vif. Il a perdu la volonté et la force pour aller de l’avant. Il noyait sa dépression dans l’alcool. Un jour après le travail, il partait prendre un café. Le serveur déposa le café et le journal de la vielle. N’ayant aucune envie de lire des nouvelles obsolètes, il allait rendre je journal, lorsque son regard tomba sur la photo de Bachir à la première page. Intrigué il lisait le titre : « ARRESTATION D’UN GRAND RESPONSABLE DE L’ÉQUIPEMENT, POUR DÉTOURNEMENT DE FONDS, CORRUPTION ET FALSIFICATION ».

L’information avait l’effet d’une éruption volcanique. Omar, savourait avec une irrésistible exécration cette nouvelle et se délectait sans empathie du sort funeste de Bachir qui a non seulement détruit son foyer, mais l’a condamné à une absolue solitude et a un retour forcé aux désagréables habitudes de célibataire. Il suivait avec un grand intérêt l’évolution du procès. Le verdict était à la hauteur des ambitions malséantes et démesurées de Bachir. Il a écopé de 20 ans de réclusion avec expropriation des biens mal acquis.

Un mois après le jugement, Omar a été congédié de son travail, pour la non-conformité de sa nomination, aux lois de la fonction publique. Il a chargé son barda dans le coffre et a repris le chemin de retour à la ville. Arrivé tard le soir, il est accueilli par l’odeur saisissante de remugle. Il a vite ouvert les fenêtres pour renouveler l’air. Des souvenirs remontaient à la surface de sa mémoire. Chams était au centre de ses pensées, chaque meuble avait son emprunte, dans chaque pièce flottait son parfum. Le salon lui rappelait les sordides moments partagés avec Bachir, mais se reprochait d’avoir introduit le loup dans la bergerie. Il se coucha dans son lit sans parvenir à avoir un sommeil paisible. Il sentait la présence de Chams qui se frottait à lui. Son corps laiteux et froid lui procurait un plaisir immense, mais la douleur de la trahison obscurcit la magie du rêve.

Reçu par le directeur des ressources humaines, de son ancienne entreprise, avec  cordialité et  avenance, Omar exprima le souhait de réintégrer son poste. Le directeur, lui confirma qu’il va intercéder en sa faveur auprès du PDG. Une semaine après, il a reçu son contrat de travail.  Il a repris son travail, sans le panier déjeuner, que lui préparait affectueusement Chams. Il construisait des autoroutes, mais n’arrivait pas à déblayer les décombres de ses sentiments, brisés par la trahison de Chams. Il voulait se reconstruire mais vainement. Un soir, assis devant sa télé, il entendit frapper à la porte. Il se leva paresseusement pour ouvrir. Sur le perron, elle se tenait droite, élégamment vêtue, c’était Chams.   

 

 


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