Les chaussures rouges - suite

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Suite de l'extrait du livre érotique "Les chaussures rouges" de June Summer.

Cliquez ici pour lire la 1ère partie de l'extrait.

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SUITE EXTRAIT

Couverture livre les chaussures rouges

 

CHAPITRE 2

 

 « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestreen tous sens, lui donnant dont équilibre et son harmonie. » François Truffaut.

 

Sébastien se rappela cette citation célèbre lue dans son adolescence, qui l'avait déjà impressionné confusément à cette époque. Il ressentait ces mots comme une évidence inscrite en lui depuis toujours. Il lui semblait que depuis son enfance, puis son adolescence, il était fasciné par la démarche des femmes dans la rue, d'autant plus si elles étaient perchées sur des talons. Il se remit au travail tout en pensant encore à ces chaussures rouges qui semblaient concentrer tout ce qui l'attirait chez la Femme : gaieté, assurance, mystère, féminité, sensualité, grâce naturelle. Il pensa que toute la personnalité de cette inconnue était résumée dans son allure si légère, et qu’il aurait pu la reconnaître entre mille…

Le jeune homme se remit au travail avec un soupir, frottant le tour de ses yeux gris pour en chasser la lassitude, puis se massant le crâne, sur ses cheveux drus et bruns. Il était un bel homme aux traits virils qui avait du succès auprès de la gente féminine, d’autant plus qu’il avait de l’humour, ainsi qu’un brin de sensibilité qu’elles discernaient dans ses yeux clairs. Il reprit son ouvrage sans enthousiasme, passant d'un dossier complexe de traitement de données à une notice de service concernant les demandes de congés. La vision de cette démarche légère en chaussures rouges ne quittait pas son esprit et l'empêchait de se concentrer. Il dut relire plusieurs fois les mots alignés sur son écran pour arriver à les comprendre, tant ils semblaient vides de sens. Son sexe semblait animé d’une vie propre, montant et descendant dans le vêtement serré, réclamant...

Sébastien écoutait d'une oreille distraite la radio qui passait en sourdine des chansons de variété. Il dressa l'oreille à certains mots qui semblaient rejoindre ses pensées : Alain Souchon chantait :

 

"Elles, très fières,

Sur leurs escabeaux en l'air,

Regard méprisant et laissant le vent tout faire,

Elles, dans l'suave,

La faiblesse des hommes, elles savent

Que la seule chose qui tourne sur terre,

C'est leurs robes légères."

 

Sébastien sourit devant la coïncidence et réfléchit : « Oui, bien sûr, ce qui est fascinant, c’est le lien entre les chaussures et le sexe féminin, comme si elles le résumaient, le symbolisaient… Et nous les hommes, nous sommes fascinés en imaginant ce trésor intime qu’elles font supposer ».

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 Le jeune homme ouvrit une fenêtre supplémentaire sur son écran, et partit en chasse sur Internet dans les sites libertins qu’il avait déjà explorés, afin d’en savoir plus à ce sujet. Il se demandait si la couleur écarlate de ces chaussures avait un rôle dans l’excitation qu’il avait ressentie à leur seule vue. Sébastien aimait la vie, l’amour ; il était passionné par l’érotisme ; il avait envie de rencontrer un jour une femme sensuelle et sexy, intelligente et joueuse, avec qui il pourrait découvrir de nouvelles sensations inédites. Curieux de tout, il saisissait chaque occasion d’apprendre de nouvelles choses, et ce petit incident méritait réflexion. Il avait cinq minutes avant que le serveur de la boîte ne le repère, et dut s’interrompre plusieurs fois pour déjouer le système de sécurité informatique. Il finit par cesser son manège de peur d’être remarqué, ce qui aurait pu entraîner des ennuis avec la direction. Mais il avait noté quelques adresses de sites intéressants qu’il reprendrait le soir depuis son ordinateur personnel. Il aurait le temps de mieux chercher. Il était excité depuis le matin, depuis le passage de ces chaussures qui semblaient courir à un rendez-vous, qui sait ?

Sébastien sursauta à cette pensée : « Oui ! Mais où donc se rendait la femme qui portait ces chaussures ? Rouges en semaine, c’est très rare. On ne va pas travailler avec de tels escarpins, de cette couleur en plus, et en cette saison plutôt fraiche ! »

Il glissa un regard autour de lui pour vérifier cette réflexion. Il ne voyait rien, il fallait plonger sous son bureau. Il jeta son crayon par terre, jura à mi-voix, et se courba avec bruit en faisant mine de le chercher. Il en profita pour examiner les jambes de ses collègues féminines devant lui et derrière lui sous les cloisons de séparation des bureaux. Lorie portait des trotteurs noirs à talons accordés à sa recherche de coquetterie, Aicha était chaussée de sandalettes noires selon son tailleur strict, et Isabel avait des bottines marron à talons sous ses jeans foncés, dans son genre sans artifice. Le jeune homme ne voyait plus assez bien au fond de la salle, mais il savait déjà qu’il ne verrait aucune chaussure rouge.

escarpin rouge devant miroir bourgeois

Le jeune homme sourit à ces observations cocasses, en notant le lien entre les chaussures et le style de leurs propriétaires. Il se rassit dans son fauteuil, et se décida à reprendre son travail, mais le cœur n’y était pas. Il cliqua sur le mail suivant, l’esprit ailleurs, le corps fiévreux, les sens en émoi. Il passa la journée à observer les jambes des passantes par la fenêtre, tentant de décrypter le caractère et l’allure des femmes d’après leurs chaussures. Son ouvrage n’avançait pas, et l’heure de midi le surprit alors que la liste des mails était encore très longue. Il se joignit à Bertrand et d’autres collègues pour manger avec eux à la cafétéria de l’entreprise, mais resta perdu dans ses pensées, dans le souvenir des chaussures rouges. Il vécut le repas dans un brouillard, sans participer à la conversation. Bertrand l’interpella plusieurs fois, essayant de le ramener à leur petit groupe :

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— N’est-ce-pas Sébastien, que madame Pichon est une sacrée cruche ? Tu te rappelles quand…

Sébastien n’écoutait rien, il n’attendait qu’une seule chose. Pouvoir retourner à sa place de travail et les attendre, les revoir passer. Les chaussures rouges !

Il passa une journée interminable, entre dossiers languissants et coups d’œil à la fenêtre. Le jour de ce mois de février baissait rapidement, il serait bientôt l’heure de partir, il ne les avait pas revues. Il regarda encore l’heure, puis leva les yeux. Elles arrivaient, les chaussures rouges ! Elles venaient à sa rencontre, depuis la dernière fenêtre de l’open space, se déplaçant avec rapidité et aisance, légères, merveilleuses. En un éclair elles furent devant lui, se posant dans le silence de rue et de la vie extérieure, féériques. Il se pencha mais ne put rien apercevoir de plus, elles s’éloignaient déjà vers leur destination inconnue.

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Il se rassit lentement, le cœur battant, les sens en déroute. Son regard se fixa machinalement sur son écran d'ordinateur. Il était 17h.13.

FIN DE L'EXTRAIT

Les escarpins rouges vont-ils réapparaitre demain matin ? Sébastien va-t-il réussir à voir le visage de cette femme déjà tant désirée ? 

Je continue la lecture

 

 

Pour en savoir + sur l'auteur June Summer : portrait, bibliographie, ... on vous conseille de faire un tour sur son blog en cliquant ici.


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