LUI et L’AUTRE

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Cette histoire est notre coup de cœur du moment ! A savourer sans plus attendre.
 
Il me faisait l’amour et c’était la 1ère fois que cela m’arrivait.  
 
Je l’avais rencontré la semaine précédente sur un site, comme à mes habitudes. Nous avions échangé des banalités, mais cette fois c’était différent. Il m’avait dit vouloir rencontrer une fille sérieuse et j’avais menti en disant que j’en étais une. Ils mentent aussi. Ils disent tous cela et, pour finir, disparaissent après avoir eu ce qu’ils veulent : tirer leur coup.

J’avais donc brodé le scénario d’une fille bien, comme ils disent, et j’usurpais cette identité depuis une semaine. Cela fonctionnait et c’était même plutôt agréable. Aucune allusion au sexe dans nos échanges ni aucun mot déplacé. J’en étais décontenancée et attendais avec une certaine inquiétude cette rencontre.  
Qu’allions-nous faire ? Parler ? Je ne savais pas faire. Du moins je ne savais plus faire avec un homme.  
Mes aventures depuis des années se limitaient à enfiler une mini-jupe, des talons, boire un verre, deux verres, trois verres et me mordre les lèvres en regardant mon hôte. Il n’en fallait pas plus pour donner envie à celui-ci de me baiser. J’étais rodée. Je savais quoi dire (pas grand-chose finalement), quels vêtements porter, quelle moue adopter et quel regard flou simuler.

Mais là je ne savais quelle attitude adopter ni quels vêtements porter lors du premier rendez-vous : je choisis un jean et un pull en cachemire, doux et ample, laissant juste entrevoir mon épaule. Il me fixa rendez-vous dans un café branché du centre-ville… en plein après-midi.
 
Je ne sortais d’habitude qu’à la nuit tombée.  
 
La nuit me rendait autre. La lumière tamisée des bars me donnait confiance. Je me maquillais peu, mais la pénombre me rendait jolie. Je le savais. Je le savais, car on me le disait souvent. Les hommes se retournaient souvent sur moi, me fixaient de leurs regards qui en dit long. Je savais faire briller dans leurs yeux l’envie de me posséder.
C’était très simple. Trop même. Toujours la même chose. Ils pensaient provoquer chez moi ce comportement, cette sensualité que je dégageais. Mais pas du tout. Ils étaient des pions. Quand j’arrivais en soirée, je remarquais rapidement celui à qui je me donnerai quelques heures plus tard : un mec mignon, sûr de lui, ceux qu’on qualifie de
Bad Boy. J’aimais ce côté dominateur. Et j’aimais leur faire croire qu’ils l’étaient.
Je voulais qu’ils me baisent. Fort. Violemment. Et sans sentiments. Les hommes aiment à croire qu’ils fascinent. J’étais bonne comédienne et bien moins cruche que ce qu’ils imaginaient.  
La soumission me faisait jouir et je la provoquais pour atteindre mon objectif : passer une nuit à me faire sodomiser.

Cette pratique fait fantasmer les mecs et accroit leur virilité. J’aimais sentir cette virilité en moi, dure et puissante. Si vous sentiez leur excitation de pouvoir pratiquer le sexe anal avec une fille rencontrée le soir même. Une pute. « Une chienne à qui l’on peut tout faire et qui en plus aime ça ».
Voilà qui j’étais la nuit.
 
Mais nous étions en pleine journée.  
 
Il faisait beau et le café était bondé de famille prenant le soleil d’hiver. 
 
J’étais en avance. Je me suis installée en terrasse. J’étais pétrifiée à l’idée de ne pas lui plaire et… de devoir mettre à jour ma véritable identité. Je me raccrochais à l’idée que mes vêtements tromperaient l’individu.  

Depuis plusieurs jours ses mots raisonnaient dans ma tête. Ils étaient doux et bienveillants. Ils me laissaient rêveuse. Et s’il existait réellement un homme capable de vouloir construire une vie à deux. S’il ne mentait pas ? S’il était vrai qu’il me trouvait drôle et pertinente comme il me l’écrivait. D’ailleurs je l’étais. Mais aucun être humain de sexe masculin n’avait cherché à fouiller plus loin que mon entre-jambes. Remonter jusqu’à ma poitrine oui ; mais certainement pas jusqu’à mon cerveau.  
Pourtant j’avais depuis toujours accepté de jouer cette parfaite idiote sexy. Je découvrais avec LUI qu’on pouvait ressentir une douce attirance physique. Quelque chose de sensuellement intellectuel. Du respect et de la tendresse. Au travers de nos messages ordinaux, j’éprouvais une envie extraordinaire de me laisser embrasser tendrement. Je l’imaginais me caresser avec douceur.  Puis mes songes dérivaient inévitablement vers un acte sexuel beaucoup plus cru, ne connaissant que cela.
 
Et me voilà qui panique.  
 
Et si sa sexualité ne me convenait pas ? Un homme tendre ne pouvait pas m’exciter réellement. Les tendres caresses étaient certainement soporifiques dans la réalité et le but de cette rencontre était tout de même de transpirer dans un lit à un moment donné.  
Je me remémorais alors mon dernier exercice de transpiration, qui remontait au week-end dernier. Un grand brun, barbu, ténébreux et bourru qui m’avait tellement démonté que mon corps avait porté les traces de ses ongles enfoncés dans mes reins plusieurs jours. Rencontré en soirée, je ne me rappelais plus son prénom, mais avait gardé en mémoire le goût et l’odeur de son sexe et la douleur due à la taille de celui-ci.  
Et me voilà qui panique à nouveau.  
Un homme doux a certainement un problème de taille de pénis ! Et compense avec la gentillesse la petitesse de son anatomie. Et LUI semblait extrêmement gentil. J’étais à deux doigts (oui, deux c’est mieux…) de m’échapper quand mon téléphone sonna.  
 
C’était le fameux ténébreux du week-end passé qui se rappelait mon existence.  
 
Une envie de sexe le poussait à composer mon numéro de téléphone une semaine après. Il était mielleux à souhait et cela me confirmait son envie pressante. Très vite il en vint au but : « me faire mouiller comme la dernière fois, car j’avais kiffé sa grosse queue dure dans mon petit cul ». Ses mots démontraient surtout qu’il s’autokiffait lui-même.  
Dans un autre contexte, j’aurai joué le jeu et lui aurais rendu le change par des gloussements et des photos de moi à l’appui. Mais j’étais au café.
La soirée me revint en tête : assis à la table d’à côté, il tentait d’attirer mon attention. Pathétique, mais pas déplaisant pour mon égo. Il m’avait finalement abordé avec une remarque sur le logo de mon tee-shirt. Tee-shirt qu’il avait arraché quelques heures plus tard. C’était agréable de se laisser draguer et j’aimais exciter les hommes.  
Je m’étais mise en mode automatique. La technique était rodée depuis des années : j’avais frôlé son sexe en dansant, gémi quand il m’avait embrassé, regardé sa bouche et descendu les yeux sur son corps.  
Enfin, je l’avais suivi chez lui.
 
Son arrivée interrompit mes pensées.
 
Il se tenait devant moi, souriant, identique aux photos.  Sa gentillesse sautait aux yeux… la taille de son sexe aussi, juste à ma hauteur. Mon angoisse s’envola.
 
La rencontre était jolie. L’après-midi avait défilé en un rien de temps. Sans aucune allusion sexuelle dans nos discussions.  Puis, il m’avait raccompagné jusque devant ma porte. J’avais caché mon désir pour lui.
Je brulais pourtant d’envie pour LUI. La vision de son regard, de son sourire, de son sexe me hantait. Je l’imaginais me caresser tendrement et me dire des mots doux.  
 
Il m’adressa dans la soirée un message pour me remercier de cet agréable moment et m’inviter à déjeuner dès le lendemain. J’étais quelque peu vexée. Je voulais une invitation à l’hôtel ou chez lui ou n’importe où qui puisse servir de lieu de débauche.  
 
Mon téléphone bipa encore: « tu fé koi ce soir ? ».  
 
C’était le mec du week-end dernier qui tentait à nouveau, n’ayant dû trouver personne d’autre pour occuper sa soirée.
J’accepta de le voir. J’avais envie de sexe.
La sonnette retentit. Le brun ténébreux se tenait sur le pas de ma porte. Beau, sexy, l’œil brillant et la main baladeuse dès la première seconde.
Je ne portais pas de culotte et il glissa directement sa main vers mon intimité. Mon excitation coulait sur ses doigts. La cadence de ses gestes s’accéléra aussitôt.  La pression de son corps contre moi aussi. Je sentais son sexe qui durcissait contre ma cuisse. Sa deuxième main cherchait ma poitrine sous ma tunique. Je crus mourir de
douleur lorsqu’il pressa mon téton.  De plus en plus fort. Mais la douleur devint agréable, puis enivrante jusqu’à profondément jouissante. Je ne voulais plus m’en passer et en redemandais encore. Il ne comptait de toute façon pas s’arrêter. J’aimais qu’il me fasse mal. Ses yeux n’étaient plus humains. Il semblait devenir animal. Il me pressait contre le mur et ses mains ne se contrôlaient plus.
Je l’entrainai à l’intérieur avant qu’un voisin ne se pointe.  
Je m’assis sur la table et ouvris mes cuisses. Il y glissa à nouveau ses doigts. J’écartais mes cuisses pour lui montrer que j’aimais ça. Ses gestes étaient brutaux et il me faisait mal.  Mais c’était bon. Extrêmement bon. Puis il remonta ses mains vers mes seins qui s’offraient à lui, pointant de désir. Il léchait mes tétons puis les écrasait entre ses doigts avec force. Je hurlais, mais il n’arrêtait pas.  Notre transpiration s’entremêlait. Il me retourna et bloqua ma nuque contre la table. Il voulait jouir lui aussi. Il frottait son sexe gonflé contre mes fesses et finit par entrer en moi. Ses va-et-vient sauvages m’anesthésiaient. Mes cris résonnaient dans mon petit appartement.  Il jouit en moi.
Je ne bougeais plus et mon corps était boursouflé sous ses morsures et ses mains qui m’agrippaient.  
 
La meilleure baise de ma vie.
 
Un an qu’il me faisait l’amour et c’était toujours comme la toute première fois.
 
Un an que je vivais dans ses bras.  Un an qu’il se glissait dans mes draps et qu’il m’enveloppait de son corps chaud et généreux. J’aimais son torse rassurant. J’aimais ses mains sur mes seins.  J’aimais son sexe contre le mien. J’aimais son regard sur moi. Ma rencontre avec LUI avait bouleversé ma vie.  
Nous avions convenu de dormir ensemble demain soir et j’étais impatiente de nos retrouvailles, nos fous rires, nos bisous.  
Et j’avais, aussi, très envie de sexe.
Je me préparais à me coucher, seule, quand le téléphone bipa.  « tu fé koi ce soir ? ».
Je connaissais ce message. Le numéro était enregistré sous : « L’AUTRE ».

 

Auteur : Caroline C.


Les commentaires

L@ur à 19:56, le 15 novembre 2021


Sympa c'est qui l'auteur ?

MrAndromaque à 06:27, le 16 novembre 2021


Superbe récit qui donnera une suite nous l'espérons...

Fred9477 à 08:38, le 16 novembre 2021


Très beau...


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