Rêverie d'une nuit d'été

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Il est tard, la nuit d’été est chaude, je sens que je ne vais pas pouvoir m’endormir avant un moment. Tout est calme dans la maison, je suis le seul encore debout, réveillé, le seul que la chaleur estivale empêche de dormir. Canapé, ordinateur sur les genoux,  fenêtre ouverte et moustiquaire en place, j’hésite sur ce que je vais faire. Écrire ? Jouer ? Tout éteindre et me laisser aller à rêvasser dans le noir aux sons des grillons du jardin ? Non… tout compte fait, il y a mieux. Je lance le navigateur internet, vais dans mes « favoris »… Quelques secondes plus tard, je suis connecté sur mon site privilégié dont le nom sonne comme une douceur. « Le Bisou ».


Rubrique « Amis »… je cherche dans cette petite liste et LA trouve enfin. ELLE.


Je clique sur son pseudo et accède à sa galerie. Lentement je passe en revue ses photos, je lis les commentaires, je relis les miens et ses réponses, je souris devant les pièces du puzzle de son corps qu’elle nous offre avec délices et discrétion. Les titres qu’elle a choisis sont divers, mais donnent à réfléchir. Un second sens s’y cache parfois et je m’attache à le déchiffrer avant d’y répondre. Je veux la surprendre, l’étonner, la faire sourire aussi et, pourquoi pas, déclencher en elle quelque chose qui lui donnerait l’envie de répondre. Les images défilent, ses courbes s’étalent tout en charme, les tissus et étoffes qui la couvrent font deviner et suggérer…. J’aime ça. Elles alimentent mon imagination. Et ce soir, cette nuit, après nos échanges d’aujourd’hui, pour la première fois depuis près d’un an, j’ai de nouveau envie d’écrire. Pour elle. Mais je veux la surprendre, alors je cherche la photo qui conviendrait. Et je la trouve. Une photo noir et blanc, une nuisette à pois, une posture aguichante et presque provocatrice, mais une empreinte de sensualité s’y trouve. Et dans son titre, une demande, une supplique, une envie…


« Embrasse-moi là… Pour que les draps s’en souviennent »


Ce soir, cette nuit, je vais te répondre… Je garde la photo dans un coin de l’écran, lance le traitement de texte, ferme les yeux quelques secondes pour te trouver… et lance les doigts sur le clavier. C’est parti… le rêve commence.
Nuit d’été, chaude, presque moite, une chambre quelque part. Presque aucun bruit ne filtre à travers la fenêtre entrouverte, des odeurs de campagne, herbe fraîchement tondue et parfums floraux embaument la pièce. La chambre est à moitié plongée dans une semi-obscurité que vient éclaircir la pleine lune, chacun de nos mouvements faisant naître des jeux d’ombres et de lumières. Tu es là, vêtue de cette nuisette, à l’instar de cette photo, allongée sur le lit, calme. Jambes légèrement repliées, un bras posé le long de ton corps, l’autre derrière ta tête, emprisonnant ta longue chevelure brune. Un léger sourire sur tes lèvres, un regard malicieux, silencieusement tu m’invites à te rejoindre. Alors je m’approche, lentement, de peur que tu ne fuies et disparais. Simplement vêtu d’un boxer, je tente de contrôler mon corps pour ne pas trahir tout de suite le désir qui monte en moi. Une fois près du lit, en réponse à mon arrivée tu ondules doucement des hanches, ta main remonte sur ta cuisse, se glisse entre tes jambes et reste posée là. Hypnotisé, je pose la mienne non loin de là, sur cette peau de nacre qu’éclaire un rayon de lune. Mes doigts glissent plus haut, lentement, atteignent le bas de ta nuisette, je passe dessus, continue ma progression de plus en plus haut. Je m’attarde un court instant sur ta hanche, semble hésiter sur le chemin à prendre et je vois dans tes yeux que tu attends ma décision avec impatience. Je continue ma remontée ce qui déclenche chez toi un délicieux froncement de sourcils auquel je réponds par un sourire. Ma main progresse encore, vient effleurer ta poitrine que ton désir fait saillir à travers l’étoffe presque transparente. J’aimerais prendre mon temps, passer la nuit à te caresser, mais je sais que celui-ci nous est compté pour cette première fois. Alors je me penche et, à travers le tissu, mes lèvres viennent se saisir de ces tétons érigés que j’embrasse l’un après l’autre. Un soupir s’échappe de tes lèvres, je délaisse alors ta poitrine pour venir les rejoindre. Nos langues se mêlent, ma main redescend et retrouve la tienne posée sur ta cuisse. Tu t’en saisis, la fais remonter entre tes jambes que tu ouvres légèrement et la presses contre ta lingerie intime. Tu t’écartes de moi et me glisses à l’oreille…


« Embrasse-moi là… Pour que les draps s’en souviennent »


Je me redresse alors, incapable dorénavant de masquer mon désir pour toi. Tes yeux s’attardent sur mon boxer tendu, je te sens hésiter devant ce que je t’offre, mais tu t’en éloignes, changeant de position. Toujours allongée, mais cette fois les jambes presque dans le vide, le bassin au bord du lit. Je m’agenouille pendant que tu te renverses en arrière. Mes mains remontent le long de tes cuisses, viennent s’agripper à l’ourlet de ta culotte que je fais glisser jusqu’à tes chevilles. D’un battement de pied tu m’aides à te libérer de cette dentelle avant d’écarter les jambes, t’offrant à moi. Dans la pénombre, à contrejour, la lune transforme ta poitrine en collines et à l’orée de ta nuisette une caverne de plaisirs m’attend, m’appelle. Je plonge vers elle, embrassant l’intérieur de tes cuisses, laissant derrière moi une trace de salive et j’arrive, impatient, à l’endroit tant désiré. Sans tarder, ma langue vient parcourir ces étendues de chairs, y trouvant une saveur iodée dont je me délecte.

Ma langue se faufile entre tes lèvres intimes que ma bouche aspire avant de relâcher, à l’instar du soupir qui s’échappe de tes lèvres. Je te butine, te lèches, remonte un peu plus et déniche ton bouton que j’emprisonne, que je malmène doucement, que je délaisse avant de le reprendre…. Tu ondules sous l’effet des sensations qui te parcourent, j’imagine, tes mains serrant les draps alors que tu gémis de plus en plus… je redescends et ma langue vient alors goûter à cette humidité abondante qui s’échappe de ton corps. La saveur de ton plaisir que je recueille sur ta peau si satinée à cet endroit, je tente d’aller plus encore en toi, j’écrase ma bouche contre ton intimité pendant que tu t’écartèles au maximum, m’ouvrant un passage vers ton intimité la plus profonde. Je reprends de plus belle, calquant mon rythme sur celui de ta respiration et de tes gémissements de plus en plus aigus, de plus en plus fort… je reviens me saisir de ton bouton de plaisir qui saille devant moi et le mordille doucement, tu gémis encore plus, tu te cambres, je sais alors que le point culminant est là, tout près… et alors que tu te cambres une dernière fois dans un cri, d’un mouvement du bassin tu viens de coller à ma bouche et y explose en une rivière de plaisir que je bois avec avidité.


Le temps semble suspendu, impossible de savoir combien de temps s’est écoulé avant que nous bougions enfin. Tu remontes entièrement sur le lit, les yeux fermés, la nuisette se refermant sur ta nudité, tes mains se saisissent du drap dans lequel tu t’enroules, tel un cocon, une chrysalide… La lune éclaire ton corps emmitouflé et une légère auréole, trace de ton plaisir, se dessine sur le tissu.


Oui je t’ai embrassé et….


Oui, les draps s’en souviendront…

Auteur : Terremer

 

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Les commentaires

gala à 20:30, le 9 septembre 2021


Encore et toujours sensible à votre jolie plume mon cher Terremer...que de jolis souvenirs remontent à la surface ...


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