Amour en musique - suite

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Suite de la nouvelle érotique "Amour en musique" écrite par Mysterious.

Partie 3 - Laura, petite rousse

Pendant quelques nanosecondes, nous n'eûmes rien à nous dire. J'essayais de la regarder dans les yeux, de soutenir son regard, mais c'était difficile. Je suis affreusement timide et réservé quand il est question de femmes et d'intimité. Il s'était passé quelques années depuis la nuit sensuelle que j'avais vécu avec Stéphanie, mais elle avait laissé une trace indélébile dans mon cœur et dans mon corps. La jeune femme rousse prit, la première, la parole :
    – Hmmm… Je vois que je te prends au dépourvu… Tu es donc comme sur scène. Tu n'es pas comme les autres. Ton roadie voulait m'interdire l'accès à votre loge, mais… A force d'être convaincante. J'avais tellement envie de te voir, d'avoir l'opportunité d'échanger quelques mots, avec toi, et peut-être plus si affinités... Je comprendrai que ce ne soit pas réciproque, mais… Oh… Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça d'entrée… Tu ne me connais même pas… Hmm… Je m'appelle Laura, et… J'ai un faible pour toi. Pour votre musique oui, mais pour toi en particulier. Je vous suis d'un concert à un autre. Brest… Dunkerque… Sète… Saint-Étienne… Rouen… J'aime vos chansons, et j'adore tes paroles. Oui, je sais (mon petit doigt me l'a dit) que c'est toi qui les écris. Rien qu'à ta personnalité sur scène, et à ce que je vois là, tes paroles reflètent ce que tu es, qui tu es. J'ignore ce que tu caches en profondeur, mais tu ne peux pas le cacher. Ca finit par te mettre à nu, à un moment ou un autre. Ce soir, sur It's No Good (ce soir au programme de ton passage solo), tu fermais les yeux, et c'est comme si les mots de Gore prenaient toute leur signification. La foule avait les yeux sur toi, mais moi, j'ai bien entendu qu'il y avait des trémolos dans ta voix, n'est-ce pas ? Ne mens pas… C'est humain de se sentir envahi par un sentiment de nostalgie et de faiblesse, tu sais? Et moi, je l'ai perçu, tu sais ?


Tu n'es pas comme les autres, et c'est ce qui me plaît et me touche. Tu ne cherches pas les lauriers, la gloire, les applaudissements, les gloussements ou carrément les faveurs de ces belles… Non! Laisse-moi finir pendant que j'y suis… Tu n'es pas parfait. Tu n'es pas un Monsieur Muscle. Et pourtant… Si je viens à chaque "gig"… Si je vous suis d'un concert à un autre, aux quatre coins de l'Hexagone, c'est pas pour Thomas, Anthony ou Alexandre. C'est pas pour Pierre, Paul ou Jacques. C'est pour toi, Benoit. Comme je t'ai dit, j'ignore ce que tu peux cacher derrière cette pudeur, ces paroles et ton personnage, mais… Je veux savoir. C'est comme ça. Je suis sûre que tu caches bien des mystères… et bien des désirs refoulés…


Laura avait tiré en plein dans le mille. Elle ne savait pas même pas à quel point…


Laura ne savait même pas à quel point elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Elle avait été capable de voir l'adolescent que j'avais été à travers l'homme que je suis à présent. Petite rousse âgée d'une vingtaine d'années, elle ne cherchait absolument pas à se tailler une réputation de groupie invétérée. Elle avait juste entendu parler de notre groupe, à l'époque où celui-ci commençait à faire parler de lui. Elle en pinçait pour moi dès qu’elle m’avait vu sur scène… Amoureuse de mes paroles, de nos mélodies, de notre répertoire, son travail du moment (vendeuse à temps partiel dans un magasin de vêtements) lui permettait d’assister à nos concerts. Il faut dire que nous ne sommes encore qu’une formation amateur, et que nous ne jouons que le samedi soir. Cela n’empêchait pas la jeune femme de faire des kilomètres et des kilomètres, uniquement pour venir nous voir jouer. «Fan» discrète du groupe depuis notre popularité somme toute relative médiatiquement parlant, Laura s’était contentée de rester dans la foule, de vibrer avec le reste du public et de chanter à l’unisson.


Petite rousse-un mètre soixante-cinq-elle était célibataire depuis peu. Ça n’avait pas été facile de se séparer de son petit copain. Il débordait d’attentions pour elle, lui préparait des petits plats, lui offrait des fleurs, lui faisait l’amour (en missionnaire) comme si elle était faite de porcelaine etc. A la longue, ça avait tout simplement fini par la lasser. Avec tact et avec diplomatie, elle avait fini par lui avouer qu’elle ne se retrouvait plus dans leur relation, qu’il croyait qu’il la satisfaisait mais que pour elle ce n’était plus le cas. Elle avait fini par le quitter.


Petite rousse-cheveux longs jusqu’aux épaules, yeux couleur noisette, tout petit piercing rond sur l’une de ses narines, bouche aux lèvres pulpeuses roses-elle était tombée sous mon charme...ou bien sous celui de mon alter-ego scénique (difficile de savoir). Alors que mes trois acolytes de répét’ et de scène kiffent la vie et se lâchent sur scène, moi, je me fais discret. Je pianote les notes que l’on compose. Je me concentre sur les mots que j’ai écrits, et sur la musique que nous avons composé. J’aime ressentir en moi ce que tout cet ensemble peut susciter émotionnellement parlant. Quand j’effectue mon solo à chaque concert, c’est le mieux que je puisse faire. Ça peut paraître bizarre, mais je ne veux pas que le public se focalise sur ma personne. Essayer d’attirer son attention sur moi pendant une heure relève du cauchemar (pour moi). Laura, elle, se demandait quel serait l’effet que produiraient mes doigts sur elle, sur son corps. Si je touchais et caressais les touches de mon clavier, ainsi… Ce ne serait que pur plaisir sur elle, en elle, hmmm…


Petite rousse-à la poitrine plutôt ronde et généreuse (elle était fière de son 90D), à la taille de guêpe, au ventre plat, au nombril non orné d’un piercing et au sexe épilé (bien qu’elle ait conservé un «ticket de métro» au niveau de son mont de Vénus)-elle s’était jusqu’à présent «contentée» de se faire jouir à l’aide de ses doigts, de son vibro en faux cristal ou bien de son gode préféré en rêvant que je l’embrasse, la prenne dans mes bras, embrasse le moindre recoin de son corps, caresse et titille sa poitrine, la doigte, la lèche et raffole de son miel doux et chaud… Hmmm… Elle, elle se voyait rendre hommage à mes tout petits tétons masculins dans l’espoir de faire naître, grossir et épaissir le petit animal qui se dissimule au niveau de mon entrejambe. Elle serait honorée et fière de s’agenouiller, de me regarder dans les yeux sans lâcher mon regard une seule seconde, de me branler, de me lécher et de me sucer à sa guise et comme bon lui semble. Elle s’imaginait me faire exploser et jouir entre ses lèvres, sur sa langue, dans sa calanque rose. Elle avalerait le fruit de ma jouissance goulûment. Hmmm…


Rien que d’y penser… Elle se sentait déjà trempée, pantelante, sans même que je lui ai dit ou fait quoique ce soit. Cependant, elle n’en pensait pas moins, et avait bien un plan en tête… Heureusement que le hasard faisait bien les choses! Son amie montpelliéraine Sarah était partie en week-end avec son beau gosse de mec à Marseille. Les deux jeunes femmes s'étaient parlées au téléphone. Elles s'étaient échangées leurs dernières nouvelles, leurs derniers potins. Sarah avait demandé à Laura ce qu'elle devenait, même si elles se parlaient au moins une fois par semaine.  Laura avait donc, par la suite, demandé à Sarah si elle pouvait lui emprunter sa maison. Sarah avait accepté de bonne grâce, ravie que son amie de longue date soit dans les environs. Le hasard fait donc bien les choses, et Laura avait bien l’intention de m’offrir à elle, de réaliser ses fantasmes et de faire la lumière sur mes secrets cachés…

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Partie 4 - Mes lèvres

Et, quand elle pensait à moi… Elle se demandait souvent si j’étais célibataire moi aussi, ou bien si une femme partageait ma vie. Le cas échéant, elle sentait la jalousie et l’envie prendre possession d’elle. Cependant, il était difficile pour elle d’en savoir plus au regard de mes textes. Après tout, peut-être que les paroles ne reflétaient en fait pas la réalité, et que ça tenait plus de l’art et de la création en fin de compte. Elle, elle se savait sous mon charme.  C’était indéniable.

J’ai trente ans. Je suis guide-conférencier de métier mais musicien à mes heures perdues. Je mesure un mètre soixante-dix. Je suis plutôt mince mais je déploie beaucoup de puissance, d’énergie et de vitesse-surtout quand je marche. Mes épaules se sont joliment développées à force de fréquenter les salles de sport. Mes cheveux châtains sont coupés courts. Aux yeux de la jolie rousse, mes yeux sont savoureux à regarder. Ils virent entre le vert et le marron. De plus, je porte des lunettes (même sur scène) et elle, elle estimait que ça me conférait un petit charme.

Elle aimait me regarder jouer, remuer les lèvres quand j’accompagnais la voix du chanteur du groupe. Ce sur quoi elle avait commencé à en pincer pour moi, c’était quand je fermais les yeux pour me concentrer sur la musique ou le chant. Ce dont elle rêvait, c’était de m’imaginer fermer les yeux quand on serait corps-à-corps, quand elle m’effeuillerait lentement, quand elle aurait ma queue dans la bouche et jouerait avec jusqu’à me faire jouir…

23 heures passées, et ses «munitions» préparées consciencieusement chez son amie Sarah, elle soutenait mon regard, et effectivement, elle m’avait pris au dépourvu. A vrai dire, elle s’y était attendu quand elle avait commencé à envisager une possibilité de venir «backstage» pour m’adresser la parole. Elle s’apprêtait me faire une «proposition»…

Tout était prêt dans la maison de son amie… Le décor romantique fait de bougies, de parfum, de lumière tamisée et de pétales de roses disposées avec amour sur le lit… Son iPod avec la playlist «Love’n’Sex» qu’elle avait spécialement concoctée pour nos futurs potentiels ébats...La lingerie qu’elle avait spécifiquement choisie pour moi: un soutien-gorge push-up de couleur bleu poudre en dentelle et le tanga assorti, une nuisette rose bonbon qui découvrait un peu ses seins mais pas de manière vulgaire, son gloss goût cerise…

Elle n’avait rien laissé du tout au hasard. Elle se disait que j’avais beau être l’homme que j’étais, je n’en étais pas moins un mâle alpha malgré tout. Elle n’aurait pas trop de mal à me faire succomber. Juste avant de remuer les lèvres, un éclair d’incertitude et de doute lui effleura l’esprit: et si je restais de marbre une fois que elle m’ait fait sa «proposition»? Et si tout simplement je refusais ?

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