Passé au révélateur - nouvelle érotique

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Faffwah est un auteur érotique. Il a participé il y a quelques mois à l'appel à textes Lebisou réalisé en partenariat avec B.Sensory.

Nous avons beaucoup de chance ! Ce super écrivain a accepté d'offrir cette nouvelle aux membres de la communauté Lebisou.

Bonne lecture !

#epub

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Passé au révélateur

Vos Lèvres qui s’approchent, délicatement ornées d’un rouge sombre. Elles découvrent vos dents carnassières et d’une blancheur sans défaut. Puis se collent aux miennes que j'essaie en vain de garder closes. Vous avez un goût de framboise. Non, d’un fruit rouge dont je ne parviens pas à me remémorer le nom. Quoi qu’il en soit, je ferme les yeux et desserre la mâchoire. Vous écrasez un peu plus votre bouche contre la mienne et votre langue cherche à forcer le barrage de la mienne. Qui n’oppose qu'une résistance de principe. Nous sommes maintenant soudés par nos lèvres. Par nos regards aussi car je sais que vous sentez mon  abandon dans ce baiser et vous me scrutez sans ciller, vos yeux noirs dardés dans les miens. que votre volonté m’empêche de fermer. Vous me fascinez tellement. Vous fouillez maintenant ma bouche d’un mouvement expert et finissez par rencontrer ma langue que je gardais timidement en retrait mais qui, maintenant, sort de sa réserve pour venir à la rencontre de la vôtre. Nos organes gustatifs se découvrent, se jaugent, s'apprécient, avant d’entamer une folle sarabande. Voudrais-je cesser, vous m'en empêcheriez car votre main a fermement pris ma nuque, comme si vous vouliez vous assurer un peu plus de ma soumission. Je goûte alors votre salive, comme vous goûtez la mienne. Où plutôt, comme chacun d’entre nous prend connaissance du mélange de nos fluides respectifs. J'ai la sensation d'autres goûts, inconnus pour moi jusqu'alors. Ce baiser est à la fois brutal et doux et je me laisse faire car votre emprise sur moi est sans issue. Je succombe un peu plus à chaque instant de cette étreinte buccale. Car je ne vois pas comment définir autrement ce que vous me faites. Vous me baisez littéralement par le biais de votre bouche. C’est une réelle invasion mais je crois que j'aime ça.

Je sursaute : vous venez de me mordre la lèvre inférieure jusqu'au sang, ajoutant le métallique aux saveurs que nous partageons. La tête commence à me tourner. Des sensations que vous me procurez mais également de l’oxygène qui commence à me manquer et que mes narines cherchent désespérément à capter. Cette sensation de suffocation ajoute à mon excitation et j’enroule un peu plus ma langue autour de la vôtre. Mes mains voudraient se plaquer dans le bas de votre dos, comme pour m'attacher à vous mais c’est impossible. Elles sont encore entravées. Et, quand bien même, me le permettriez vous ? Vous êtes une révélation dont je ne peux plus me détacher. Et dire que, ne fût-ce que quelques heures auparavant, je n’en aurais jamais espéré tant

La journée avait commencé de façon idéale. Les résultats étaient tombés et j’avais eu ce satané concours. Les portes de cette prestigieuse école de commerce et, à plus long terme, d’une réussite annoncée dans ma vie professionnelle, s’ouvraient grand devant moi. Je me sentais le maître du monde, moi le timide bûcheur. Comme une revanche sur une adolescence mal maîtrisée dont je n’avais eu l'impression que d'être le spectateur. Mais les choses allaient changer et pas qu'un peu. À moi désormais le succès. Je me sentais pousser des ailes.

Comble de félicité, mon copain Cyrille, le fils de bonne famille, à qui il n’avait fallu qu’un père mécène de l'école pour décrocher le même précieux sésame que moi, avait dégoté, Dieu sait comment, des invitations pour cette soirée libertine qui marquait le début de l'été. Comme il ne cessait de me le seriner depuis des jours, on allait “pécho de la MILF”, leur en mettre plein la chatte et le reste. Notre éducation sexuelle essentiellement alimentée par une consommation frénétique de tubes pornographiques nous faisaient miroiter toute sorte de turpitudes dont notre jeunesse conquérante serait le principal garant, tant notre documentation vidéo nous avait montré ces femmes entre deux âges prêtes à tout pour s’offrir des petits jeunes. C'est ainsi que nous les avions vues s’enfiler des quantités astronomiques de bites, que ce soit en bouche, en con ou en cul, voire tout à la fois. Le tout avec une gourmandise confinant à l'indigestion.
 Et ce soir c'était NOTRE soir. Ça allait être nous les acteurs de ces boulards que nous fantasmions. Nos juvéniles contemporaines nous semblaient bien mièvres en comparaison de ces Messaline, fussent-elles déjà parfois assez facile d'accès. Là, nous allions avoir affaire à des “pro” du sexe, dont l'expérience,combinée à notre fougue juvénile allait faire des étincelles.

Mais pour cela il fallait être au top. Aussi, une partie de la journée fut-elle consacrée à l'élaboration de la tenue idéale. J’optai pour ma chemise fétiche, au cintrage parfait et qui exaltait ma silhouette sculptée par des heures d’exercice dans ma chambre à soulever des poids, faire des abdominaux, des pompes ou des tractions. Bref, toute la panoplie des tortures que je pouvais m'infliger pour obtenir la plastique dont, indubitablement, elles rêvent toutes comme pouvait en référer tout ce que j’avais pu voir sur tous les réseaux sociaux et autres plateformes. Et le résultat était là . Des épaules larges, des bras noueux, des pectoraux saillants et un torse qui descendait en V vers un six pack parfaitement dessiné. Je me trouvais l'archétype du beau gosse. Restait mon boule bien rond à mettre en valeur. Je jetai mon dévolu sur un pantalon ajusté qui ne laissait rien ignorer de mon anatomie et complétait avantageusement ma silhouette. Pas de sneakers par contre, il ne fallait pas se faire refouler à l'entrée à cause de chaussée inopportunes. Mon choix se porta donc sur mes fidèles Finsbury auxquelles j’avais fait faire une superbe patine. Une fois habillé je me regardai dans le miroir de ma chambre. Je fus ravi du résultat. J’avais exactement l’allure du mâle alpha qu’on dépeignait partout avec cette coupe savamment travaillée au rasoir et ce sourire carnassier, longuement travaillé devant ma glace, et pour lequel je rendais finalement grâce à mes parents pour les innombrables séances de dentistes et autres ortho que j’avais pu subir. J'étais prêt à faire un carnage auprès de la gent féminine. On allait voir ce qu’on allait voir. D’autant plus je m'étais documenté sur les aides que la pharmacopée pouvaient m’apporter pour “assurer” et que j'avais trouvé dans le kamagra le produit idéal pour pouvoir donner de l’extase au maximum de femmes à cette soirée. J’allais être l'étalon de la soirée et cette seule perspectives me gonflait d'orgueil. Je balançai frénétiquement mon bassin d’avant en arrière devant mon miroir, mimant une des nombreuses copulations que je ne manquerais pas d’avoir lors de la soirée qui s'annonçait. Je m’imaginais déjà aller et venir de toute ma longueur dans la chatte d’une petite quadra, ses jambes sur mes épaules. Je me voyais bien la remuer en tout sens, lui arrachant des cris de plaisir et douleur mélangés, ses seins lourds ballotant sur son buste au rythme de mes coups de rein. Et je n’allais pas en rester là, oh non. Elle apprécierait ma force tandis que, mes mains sous ses fesses en une torride balançoire je la prendrais debout. Puis je la déposerais à quatre pattes pour la déglinguer en levrette, la faisant aller et venir au gré de mes envies, fermement tenue par les hanches. Je lui tirerais un peu les cheveux, tiens, elles aiment ça il paraît. Et puis mes doigts dans la bouche aussi, pour les mouiller un peu avant de les lui mettre dans le cul. Parce qu'évidemment je finirais par l’enculer, les fesses largement écartées. D’abord en la laissant à quatre. Puis retournée, sur le dos, comprimant ses jambes sur ses épaules, l'écrasant sous mon poids et faisant ressortir sa vulve et son anus dilatés. Je finirais par lui mettre mon machin en bouche, plein de ses humeurs pour qu’elle les goûte bien. Et, pour finir, bien sûr un facial des familles que j’étalerais bien de mon gros pinceau. Et avec la dose de Kamagra que j’allais m’enfiler j'étais parti pour ne pas débander de toute la nuit alors ça allait défiler. Et même que, si ça se trouve, on allait s’en faire une en sandwich avec mon pote, lui explorant tous les trous à la sauvage façon mini gang bang. Ouais, ça serait fun ça aussi de partouzer une de ces cochonnes. Ce soir, les bonhommes c’est nous. Alors attention à vous les daronnes !

Le soir était arrivé et la pression montait un peu. Nous étions plein de certitudes mais quand même. Alors, pour se donner du courage et de l'énergie nous avions descendu quelque shots. Moi, ce que je préfère c’est la vodka tagada. Ça latte bien et le goût fraise un peu chimique c’est sympa. Et puis Cyrille avait sorti un petit sachet d’herbe et les feuilles.
-    On va bédave un peu, ça va nous détendre, tu vas voir. Direct from Amsterdam, tu m'en diras des nouvelles.
Nous nous étions donc fait un joint. Puis un autre. Leur effet, combiné à celui de l’alcool nous avait plongé dans un état doucement euphorique et les effets désinhibants commençaient à se faire sentir.
-    Putain, j’ai envie de baiser, là
-    Moi aussi. C’est quelle heure ?
-    22h. On va y aller. Faudrait pas arriver trop tard, sinon elles seront toutes prises !
Cette phrase nous plongea dans un fou rire un peu niais mais on s’en foutait.
Il était temps de prendre le kamagra. On se regarda avec Cyrille.
-    On n’en prend qu’un ? On a la nuit à assurer, hein ?
-    T’as raison. Tiens, en voilà deux.
-    Yes ! On va tout péter ! Toutes les déchirer !
Nouveau fou rire. On était vraiment chauds. Elles n’avaient qu'à bien se tenir. Ou justement pas. On allait faire du sale.

Notre Uber était arrivé. On n'était pas cons quand même. Chargés comme on était il était hors de question de prendre le volant. Finir au poste ce soir, avec la soirée qui nous attendait, était totalement hors de question. Même s’il était tenu pour acquis que les relations du père de Cyrille nous auraient fait sortir illico de garde à vue. Le trajet ne fut pas très long et nous arrivâmes devant l'entrée. Nous fûmes un peu décontenancés. Pas de déco tapageuse. Non, juste une lourde porte de bois sombre. Et une plaque avec une sonnette.
-    Bon, on y va ?
Cyrille sonna. Pendant quelques étourdissantes secondes rien ne se passa. Ce qui nous inquiéta. Puis une voix.
-    C’est privé ici messieurs, désolé
Un instant de flottement. Puis, prenant son courage à deux mains Cyrille répondit
-    Nous sommes invités. J’ai là une lettre de recommandation de Monsieur Paul
La porte s’ouvrit. Enfin. Un homme à la haute stature et aux larges épaules nous toisa.
-    Vous ne correspondez vraiment pas au public du club. Restez là, je vais voir.
La porte se referma. Il nous fallait donc attendre et, malgré l'entregent de Cyrille c'était loin d'être acquis. Nous étions décomposés.
La porte se rouvrit.
-    C’est bon, entrez. Vestiaire.
Nous n'avions pas l'air d'être les bienvenus, ce qui nous avait un peu refroidi. Visiblement il ne fallait pas déconner. La pression montait. Et le kamagra, qui commençait à faire effet, gonflait exagérément mon sexe, ce que, finalement, je trouvai un peu gênant.
Nous posâmes nos vestes et tout ce qui pouvait entraver nos mouvements. Et puis on nous demanda nos noms
-    Mais enfin, pourquoi ? C’est, euh...
-    Il faut que vous puissiez naviguer dans l’univers du club le plus librement possible et que nous notions vos consommations. Mais, rassurez-vous, ca ne sera pas crié sur les toits. Et tout ce qui se passe ici y reste…
Nous étions moyennement rassurés. Mais nous étions enfin dans la place. Avec pas mal de certitudes envolées. Mais bon, nous allions assurer, beaux gosses comme nous étions.

On vint à notre rencontre.
-    C’est votre première fois ici. Prenez bien le temps de découvrir les différents coins et faites comme chez vous.
Nous empruntâmes un couloir. Assez étroit. On devait être obligés de se frotter pour se croiser. Perspective à la fois réjouissante et inquiétante selon qui nous rencontrerions. Là, une grande pièce meublée d’un lit dont les dimensions nous laissèrent rêveurs. À combien pouvait on se mettre dessus ? Cette perspective nous dérida un peu. Ce serait peut-être bientôt notre terrain de jeu. En attendant il fallait trouver le terrain de chasse. Aussi nous continuâmes. La pièce bdsm ornée d’une grande croix de Saint André en son centre, ainsi que de drôles de balançoires et autres meubles étranges et inconnus nous laissa une impression bizarre. Autant cela nous effrayait un peu, autant elle provoquait chez moi une attraction étrange. Nous passâmes notre chemin. Puis, ça et là des alcôves où il devait être bon de s’ébattre. La confiance revenait.
Nous allâmes au bar. Pour voir les gens, et commencer à prendre contact. Il y avait vraiment de tout, des jeunes, des moins jeunes. Nous devions toutefois être les benjamins de la soirée. Ça faisait drôle. Certaines personnes nous dévisageaient attentivement, la plupart semblaient se moquer éperdument de notre présence, déjà occupés à flirter. Ce n’était pas gagné pour être les coqs de la basse cour.

Nous prîmes chacun une vodka seven.
-    On reste ensemble ? J’ai l’impression qu’il vaut mieux essayer chacun de son côté
-    Tu as raison. On se retrouve au bar dans deux heures. Ce sera bien le diable si on n’a rien fait d’ici là.
Nous separâmes. Je jetai un coup d’œil circulaire à la salle. Aucune femme seule. C’était tendu. Et je commençais à avoir de drôles de sensations. La lumière, pourtant tamisée, me faisait mal aux yeux et j’avais un peu mal à la tête. Il fallait que je bouge. J’avais vu une pièce pas mal plus tôt. Avec des miroirs partout. Ça me branchait de me voir en train de baiser et, tendu comme je l’étais il fallait absolument que je fasse quelque chose. Hélas, je n’étais pas seul à avoir eu cette idée. Un couple occupait déjà les lieux et il y avait déjà pas mal de voyeurs. La femme, une brune aux cheveux courts, tétait goulûment le membre de son partenaire et on entendait très clairement les bruits mouillés de sa succion. Elle était drôlement bandante cette nana et, à quatre pattes comme elle était pour sucer son mec, elle devait sûrement avoir envie de se faire prendre en levrette. C'était le moment où jamais. Je m’approchai donc, la queue à la main, prêt à l’investir.
-    Non, pas vous !
La femme avait interrompu sa fellation pour m'adresser cette réponse ferme à ma demande muette.
-    Vraiment ?
-    Non, je vous en prie, n'insistez pas !
C'était l’homme qui avait pris la parole. Il n’avait pas élevé la voix mais son ton était sans équivoque. Penaud, je n'insistai pas. Quelle ne fut toutefois pas ma surprise quand un autre homme s'approcha à son tour et qu'elle lui présenta sa croupe avec le sourire. J'étais blasé. Le mec devait avoir vingt ans de plus que moi, n'était pas tellement bien gaulé et était velu. Qu’est ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? En tout cas je ne pouvais pas détacher mes yeux du trio qui s'était formé et je commençai à me masturber, tout comme mes voisins. C'était fascinant de voir comment la femme quittait presque la queue qui lui emplissait la chatte pour enfourner l'autre dans sa bouche presque jusqu'aux couilles, puis faisait le chemin inverse, s'empalant alors qu’elle laissait couler un filet de salive sur le sexe de son partenaire. Il y avait ses gémissement aussi, auxquels se joignaient les grognements de ses partenaires. Finalement sa fellation fut interrompue. Son mec lui avait relevé la tête et lui murmurait à l’oreille. Un large sourire éclaira son visage et elle se dégagea également de son baiseur pour venir se faire prendre en Andromaque par le mec qu’elle suçait. La vue de son cul qui montait et descendait le long de la tige dressée était démultipliée par tous les miroirs de la pièce et le spectacle était impressionnant. Un autre homme s’approcha du couple. La femme écarta ses fesses que le nouveau venu s'empressa de lécher, s’attardant presque amoureusement sur son petit trou. Le jeu grossissant de certaines glaces permettaient à l'assistance de constater à quel point l’anus de la belle se détendait petit à petit et palpitait même de désir. L’homme osa un index qu’il poussa délicatement. Le doigt fut prestement aspiré par le trou gourmand et la femme poussa un soupir, ravie. L’index allait et venait maintenant très librement.et fut bientôt rejoint par son compère le majeur. Madame semblait aux anges comme semblaient en attester les ondulations de son bassin. L’homme qui la doigtait se retira. Puis il prit du gel et en oignit le cul offert il y remit ensuite index et majeur de chacune de ses mains et  l'écartela. La vision de cette dilatation était à couper le souffle. On pouvait presque en voir l’intérieur s'ouvrir et se fermer spasmodiquement.Je n’en pouvais plus d’excitation et m’avançai de nouveau. Un bras me retint.
-    Elle vous a déjà refusé, n'insistez pas je vous prie.
Un des voyeurs. Il me regardait avec condescendance, presque avec mépris. Maté je restai à ma place tandis que le lécheur abandonnait le cul de la dame aux bons soins d’une queue que je trouvai colossale. Non sans avoir préalablement considérablement enduit les deux parties de gel. Le cri qu'elle poussa quand il entra en elle me vrilla les oreilles. C'était à la fois de la surprise, de la douleur et de la satisfaction mêlés. C'était excitant au possible, d'autant que les deux mâles avaient  commencé à alterner leurs pénétrations d'une façon qu’on eût dit concertée depuis toujours. Les mains de l’assistance s’agitaient de plus belle sur les queues tendues vers le trio dont, à présent, la femme avait pris les rênes, décidant elle-même de qui de son con ou de son cul serait rempli, à quel point et à quel rythme, les hommes ne semblant être que des utilitaires du plaisir qu'elle se donnait. Je n'étais pas en reste pour m’astiquer, absolument subjugué par le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Ça sentait la sueur, le sexe, et bientôt le foutre, les premiers voyeurs commençant à décharger. Je ne fus pas long à venir à mon tour.

 Était ce trop ? Je me sentis soudain pris de bouffées de chaleur et de vertiges. Je battis en retraite et regagnai le bar pour me rafraîchir. Je me posai sur un tabouret. Pas bien. Je regardai mon visage dans le miroir derrière le comptoir. C'était trouble, ce qui ne me rassura pas, mais surtout j'étais plein de rougeurs. Pas beau à voir me dis-je. Nouvelle vodka seven. La fraîcheur de la boisson me redonna légèrement meilleure figure. J'étais toujours raide comme la justice mais le bilan de la soirée n'était pour le moment pas très brillant. Je m'étais fait rembarrer deux fois et je m'étais branlé en regardant une meuf se faire prendre en sandwich. Bref, rien de plus que ce que je pouvais faire devant mon écran. Il fallait vraiment que je passe la vitesse supérieure si je ne voulais pas passer pour un con devant les copains. D’autant que, j’en était persuadé, Cyrille avait dû conclure, lui, et qu’il devait s'éclater comme une bête.

Quelques minutes passèrent. Un peu ragaillardi, je me remis en chasse. Les alcôves étaient bien remplis et les gémissements de plaisir semblaient se répondre. Je tentai ma chance auprès d’un couple dont la femme se démenait de façon très suggestive sur son partenaire, bien persuadé de me faire sucer en trio. Ils déclinèrent poliment mais fermement ma proposition me disant de repasser dans une dizaine d'années quand je serais bien dégrossi. Dépité je tournai les talons. Ça s'annonçait mal et je commençais à réellement me poser des questions quant à ma place dans ces lieux. Je bandais toujours ferme mais, visiblement, personne ne voulait de ma virilité.

C’est alors qu’une femme, la cinquantaine agréablement portée, me croisa dans le couloir. Elle me dévisageait avec attention, d’une manière presque gourmande. J'étais quand même un peu effrayé par sa tenue. Son corps était coulé dans une combinaison de vinyle noir qui ne laissait rien ignorer de ses formes encore belles et elle était juchée sur d'impressionnants talons dont la hauteur me parut vertigineuse. Elle devait être naturellement grande et, ainsi chaussée, me dépassait d’une bonne tête. Mais c'était les clous qui hérissaient son cou qui m’interloquaient. Elle devina mon trouble et me sourit.
-    Vous me semblez être perdu ici. Suivez moi. Cynthia va vous adorer, vous êtes un candidat idéal pour elle.
J'étais à la fois content d’avoir enfin attiré l'attention de quelqu'un et marqué par le ton sans réplique de mon interlocutrice. Je lui souris timidement.
-    Un candidat… comment ?
-    Vous êtes un soumis, vous le transpirez par tous les pores de votre peau.
-    Moi ? Mais… euh… je…
-    Vos airs de fier à bras ne trompent personne ici vous savez ?
Je ne sus que répondre.
-    Suivez moi jeune homme !
Docilement je lui emboitai le pas, comme hypnotisé. Nous arrivâmes bientôt à cette pièce qui m’avait tant fasciné à notre arrivée. Elle s'était remplie à présent et le plupart des éléments de ce mobilier dont j'ignorais l’usage étaient désormais occupés. Des corps dont l'abandon des sens ne faisait aucun doute étaient ça et là attachés, menottés. Le métal de leurs entraves qui brillait attirait mon regard. Et les sifflements des fouets et autres instruments qui s'abattaient sur eux étaient une musique presque rassurante à mes oreilles. Voir l'expression de leurs visages, du moins pour ceux qui n'étaient pas masqués était également fascinant. Ces rictus de souffrance qui se muaient en mimiques d’un plaisir que j'imaginais sans borne me donnaient l'impression d'être dans mon élément. Et puis ce mélange de parfums : les fluides corporels issus de ces jouissances, et que les maîtres et maîtresses recueillaient comme fruit de leurs sévices, se mêlaient à la sueur des corps suppliciés On notait également les fragrances de divers produits, dont j’ignorais l'appellation et qui flattaient mes narines. Tout cela se mêlait au cuir des tenues..

Enivré par cet afflux soudain de sensations, je demeurai sur le seuil, interdit. Une main saisit la mienne, à la fois douce et ferme. Je me laissai entraîner jusqu'à la croix de Saint André qui avait attiré mon regard auparavant. Comme dans un rêve, je sentis mes poignets et mes chevilles être pris dans des bracelets d’acier. Puis vint le premier coup. Je ne sais si je sursautai plutôt de surprise ou de douleur. Le second arriva quasi immédiatement et cette morsure sur mon épiderme fut comme une révélation. Les suivants le confirmèrent. Autant à un instant e me tordais dans un sens pour  éviter les coups, autant l'instant suivant je partais dans l'autre, comme pour réclamer le suivant. Je commençais à aimer cette danse entre le fouet et mon corps, ces arabesques qu'ils dessinaient ensemble. D'autant que, de temps en temps, une main caressante venait adoucir mes plaies. Cette alternance me rendait complètement dingue. Je ne savais plus où donner de la tête, laquelle avait abandonné depuis quelques interminables minutes. Je n'étais plus qu'un corps. Exsangue.
On vint me détacher. Mes jambes ne me tenaient plus. Des mains prévenantes me soutinrent jusqu'à cette drôle de balançoire que j’avais aperçue. On m’y installa doucement, les jambes totalement repliées sur le torse. J'étais offert. Dans un brouillard je vis ma tourmenteuse d'avancer vers moi, gantée de latex. Puis ce fut une sensation à la fois fraîche et chaude quand elle commença à me masser l’anus. Aurais je voulu m’y soustraire, c'eût été impossible. Mais je ne le voulais pas. J’aimais ces doigts qui me fouillaient.
-    Tu es prêt maintenant, je vais finir de t’ouvrir.
Et elle s’arnacha d’un godemichet dont la longueur et l'épaisseur me firent écarquiller les yeux d'effroi.
-    Je ne peux !
-    Tu le dois !
Et elle poussa l'énorme sexe de plastique entre mes jambes. Je crus que je me fendais en deux sous cette formidable possession. Je hurlai. Elle arrêta un instant. Puis reprit j'étais maintenant complètement dilaté et ma maîtresse allait et venait en moi au rythme des oscillations de la balançoire.
-    Tu es bien calibré maintenant. Tu le sens ?
Je grognai. Toute humanité semblait m’avoir abandonné. Je n'étais plus qu'un sac de chairs dont la maîtresse jouait à sa guise. Elle avait maintenant pris mon sexe à pleine main et me masturbait violemment tandis qu’elle amplifiait ses va et vient. J’allais exploser
-    Ne jouis que si je te l'ordonne. Sinon…
Je me retins donc. C'était presque insupportable mais à la fois totalement inouï comme sensation. J’avais l’impression que mes neurones grillaient l’un après l’autre.
-    Là, maintenant !
J'éjaculais dans un râle inhumain, maculant mon ventre, mon torse et mon visage. J’avais l’impression que ça ne s'arrêterait jamais. Mon sphincter se serrait spasmodiquement sur le pieu qui était resté en moi, ajoutant à mon plaisir. J'étais vidé. Complètement. Béant également.
-    Tu ne m'as pas déçu malgré ton inexpérience, je sens que nous allons passer d'excellents moments toi et moi

J'étais encore entravé quand vous vintes approcher votre visage du mien pour ce baiser en récompense de ma dévotion de ce soir. Puis des mains attentionnées me délivrèrent et me remirent sur pied. On me guida jusqu'au vestiaire. Où le patron m'attendait avec une bouteille d’eau qu'il me tendit. Je bus, c'était absolument délicieux.
-    Et Cyrille ?
-    Il a été vite mis dehors. Sans espoir de  retour. Habillez vous. Votre taxi attend. À bientôt.
Je sortis, hébété. Le chauffeur attendait. Aucun mot. Mais il connaissais mon adresse et il me ramena chez moi. Je sortis du véhicule  en titubant, tournai la clé dans la serrure et filai m’écrouler sur mon lit. Finalement la soirée avait été divine. Et je n'avais qu'une hâte. Y retourner.

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